Avant Côte d’Ivoire-Maroc: Les conseils de Ben Salah et Kassy Kouadio aux Éléphants

De gauche à droite: Oumar Ben Salah et Kassy Kouadio Lucien.
De gauche à droite: Oumar Ben Salah et Kassy Kouadio Lucien.
De gauche u00e0 droite: Oumar Ben Salah et Kassy Kouadio Lucien.

Avant Côte d’Ivoire-Maroc: Les conseils de Ben Salah et Kassy Kouadio aux Éléphants

Oumar Ben Salah et Lucien Kassy Kouadio Lucien sont deux figures emblématiques du football ivoirien. Le premier était un milieu de terrain de grande valeur et le second, un attaquant redoutable dont le pied gauche meurtrier faisait des misères aux défenses adverses, à l’époque. Ils font partie des invités de marque de la Fédération ivoirienne de football (Fif) à cette 32e phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, qui a commencé depuis le 21 juin, en Egypte. Ils suivent de très près la prestation des équipes du Groupe D basées au Caire. Les deux anciens professionnels sont, dans l’ensemble, satisfaits de la production de la Côte d’Ivoire face à la vaillante sélection sud-africaine (1-0).

Pour le choc de vendredi (28 juin à 16 h Gmt) contre le Maroc (Mondialiste 2018), vainqueur de la Namibie (1-0), ils souhaitent voir leurs jeunes frères poursuivre sur leur lancée. « Nous leur tirons notre chapeau pour le premier match même si tout n’a pas été parfait. Mais, c’est toujours intéressant de bien entrer dans le tournoi», apprécient-ils. Avant de recommander, toutefois, la prudence car les Lions de l’Atlas constituent un gros morceau. «C’est une équipe mature du Maroc, bien organisée tactiquement que nous retrouverons avec un très bon milieu de terrain et une très bonne attaque. Elle a éliminé la Côte d’Ivoire (2-0), à Abidjan, lors des éliminatoires du Mondial 2018. Il faudra donc s’en méfier. Il revient à l’entraîneur Kamara Ibrahim de tirer les leçons du premier match pour mieux s’armer et relever le défi. Nous devons jouer notre football sans avoir la peur au ventre. La solidarité et la combativité doivent primer. Il faut une bonne communication entre les joueurs car la moindre erreur sera fatale (…)», prévient Ben Salah.

Lucien Kassy Kouadio, pour sa part, rejoint Ben Salah. Cependant, il conseille : « Nous avons trois points tout comme les Marocains. A défaut d’une victoire, un nul nous suffira pour accéder au second tour. Peu importe le système qui sera mis en place par Kamara mais, Il faudra être attentif. Le plus important, c’est l’état d’esprit. Hervé Renard, je suis convaincu, va jouer la prudence car un nul l’arrangerait également. Le match sera très tactique. Mentalement et physiquement, nous devons être forts».

La bataille du milieu de terrain

Une chose est, toutefois, sûre. L’équipe qui gagnera la bataille du milieu aura plus de chance de l’emporter. C’est pourquoi Kassy et Ben Salah demandent aux Eléphants d’être plus rassurants dans ce secteur. « Moi, je recommanderais un 4-4-2 avec Pépé et Gradel dans un rôle de milieu-aile. Ils doivent soutenir Serey Dié et Franck Kessié ou Jean-Philippe Gbamin (il a de réelles qualités techniques et la vision) dans leurs tâches défensives et quand l’occasion se présentera, ils animeront les côtés tout en étant près de Jonathan Kodjia. Ce dernier a besoin d’être bien alimenté pour espérer faire la différence. En somme, il faut un milieu compact qui ne rechigne pas au combat et qui apporte offensivement au bon moment. Séry Jean-Michaël est techniquement bon mais, il manque d’agressivité et de justesse dans les phases offensives. Contre les Bafana Bafana, il a joué un peu bas. S’il pouvait se réveiller, l’équipe en sera ravie. Dans tous les cas, Kamara connaît son groupe et il saura faire le bon choix selon l’adversaire d’en face», soutient l’ancien milieu du Stade d’Abidjan et de Sète (France). «Que ceux qui ne sont pas prêts cèdent la place aux autres capables d’apporter un plus. Cela est très important (…)», ajoute Kassy.

Les deux champions d’Afrique avec les Eléphants en 1992, au pays de la Téranga, encouragent, par ailleurs, la défense à demeurer solidaire et vigilante sans prendre trop de risques offensifs car les attaquants marocains sont très vifs à l’image d’Hakim Ziyech (sociétaire d’Ajax d’Amsterdam/ Pays-Bas) et Sofiane Boufal (Celtic Vigo/ Espagne). «Que Wilfried Kanon (il a pris un carton contre l’Afrique du Sud) soit calme pour être plus utile à son pays », concluent nos interlocuteurs, qui croient en cette nouvelle génération dirigée, avec humilité, par le sélectionneur Kamara Ibrah.

JEAN-BAPTISTE BEHI 
Envoyé spécial