Transformation des matières premières: La Côte d’Ivoire s’inspire du modèle indien

La question de la faible transformation des matières premières agricoles était au centre des échanges entre Sem. Ravindra Raguttahalli, ambassadeur de la République de l’Inde en Côte d’Ivoire et la direction du Centre de démonstration et de promotion de technologies (Cdt). C’était dans le cadre d’une visite effectuée par le diplomate indien dans ce centre, sis à Biétry, le 24 mai.

Lors des échanges, Méité Adama Bassessé, directeur général du Cdt, a indiqué que la Côte d’Ivoire,  grand producteur de matières premières agricoles ne parvient pas à transformer sur place  sa production. Or, aujourd’hui, il faut absolument que le pays passe d’une économie de production à une économie de transformation afin d’apporter une plus-value à sa production.

« Malheureusement, la Côte d’Ivoire n’est pas suffisamment outillée pour le faire. C’est pourquoi, elle s’est tournée vers l’Inde qui a de l’expertise dans ce domaine. Le fruit de cette coopération va impacter l’environnement industriel de la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

A ce niveau, il souhaite l’appui de ce pays pour la réalisation des projets tels que la valorisation du tronc de bananier et la création de deux parcs technologiques à Bouaké et San Pedro, dont l’objectif est de rapprocher les technologies des populations rurales pour accroître le taux de transformation des produits.

Méité Adama a, par ailleurs, exprimé les autres attentes de cette coopération. Elles portent notamment, sur la signature de convention avec les entreprises indiennes dans les domaines de petites unités de transformation de cacao et de noix de cajou, d’extracteurs de jus de canne à sucre, la production de lait et farine de soja, les trancheuses de fruits, les séchoirs solaires, les machines de production de chips de banane, etc.

A son tour, l’ambassadeur a dit la disponibilité de son pays dans le cadre de cette coopération. Parlant de l’expertise de l’Inde, il a fait remarquer que la Côte d’Ivoire doit créer de nouvelles technologies pour les adapter aux réalités du moment. A titre d’exemple, les technologies avec l’énergie solaire qui, selon lui, ont un impact réel sur la vie des populations.

Une visite guidée des machines et des unités de production du Cdt a mis fin à cette rencontre.

ALFRED KOUAME
Correspondant