Mécanisme de financement mondial: Amadou Gon Coulibaly à Oslo pour défendre la politique de santé du gouvernement

Mécanisme de financement mondial: Amadou Gon Coulibaly à Oslo pour défendre la politique de santé du gouvernement

La Côte d’Ivoire met en œuvre depuis 2012, un ambitieux programme de santé. Objectif, faciliter l’accès aux centres de santé en les rapprochant des populations mais aussi mettre à leur disposition des infrastructures de santé et un personnel qualifié pour une meilleure prise en charge. Le constat sur le terrain fait apparaître qu’en 2017, 68 % de la population vivent désormais à moins de 5 km d’un centre de santé, contre 44 % en 2012.

Parallèlement à la multiplication des centres de santé de premier contact, le gouvernement dote progressivement le pays d’hôpitaux qui offrent des services de pointes. Ainsi, outre la réhabilitation et la mise à niveau continuelle des principaux centres hospitaliers universitaires (Chu) à savoir, Cocody, Treichville, Yopougon, l’Etat a mis en service le Centre hospitalier universitaire d’Angré. Le Centre National de Radiothérapie et d’Oncologie pour le traitement du Cancer, et le futur Centre de Médecine Nucléaire situé à Abidjan, s’ajoute à toutes ces réalisations achevées ou en cours.

Le financement de la santé en constante croissance d’année en année s’élève à plus de 540 milliards de FCFA ; et il est prévu d’autres investissements de l’ordre de 833 milliards de FCFA pour la période 2018-2020.

Axé principalement sur la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents la Conférence pour le refinancement du mécanisme de financement mondial/ Global financing facility (Gff) à laquelle prend part le Premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, du 5 au 6 novembre, à Oslo en Norvège, se présente comme une opportunité pour le Chef du gouvernement ivoirien de faire connaître au monde entier, surtout aux bailleurs du secteur de la santé les efforts qui sont fait dans son pays et mobiliser des capitaux pour accélérer la cadence.

Sa participation au panel sur la mobilisation des ressources domestiques pour le financement des politiques de santé, le 6 novembre, lui permettra de mettre en évidence le leadership de la Côte d’Ivoire et les progrès réalisés dans l’amélioration de la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents ; et de démontrer les engagements du pays à relever les défis actuels dans le domaine de la santé et la nutrition en termes de développement d'investissements, de mobilisation de ressources domestiques, de recherche de sources de financement innovants et de l’amélioration de l'efficacité  des investissements actuels. Tout ceci est sous-tendu par une vision axée sur la construction d’un système de santé performant, intégré, responsable et efficient, garantissant un état de santé optimal à toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire en général, et en particulier aux personnes les plus vulnérables.

Pour financer cette ambition, le gouvernement procède depuis quelques années, à l’augmentation de l’enveloppe budgétaire alloué à ce secteur classé prioritaire et améliore l’efficience de son utilisation ; l’augmentation de la couverture des populations contre le risque financier lié à la maladie, à travers l’assurance maladie universelle en cours d’opérationnalisation participe de cette politique sanitaire ambitieuse. Pour le gouvernement, l’augmentation de la couverture des populations contre le risque financier est une action d’importance dans un contexte de pauvreté ou le paiement direct des actes de santé par les ménages reste encore très élevé. Dans ce sens, des mesures de gratuité d’accès aux soins ont été instituées en avril 2011 et mars 2012 au profit des populations, en particulier les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Et en 2014, l’Etat a pris une loi pour instituer la couverture maladie universelle. Depuis 2017, une phase d’expérimentation ciblant les étudiants est en cours. Après laquelle, la Cmu sera généralisée dès l’année prochaine.

Des acquis tels que la réduction de la mortalité infantile (probabilité pour un enfant de décéder entre la naissance et le premier anniversaire) qui est passée de 112 décès pour 1 000 naissances en 1998 à 60 décès pour 1 000 en 2016 ; l’amélioration substantiel du taux des femmes guéries grâce au projet « prévention et prise en charge des fistules obstétricales », initié par la Côte d’Ivoire et ses partenaires, témoigne de la qualité du programme de santé gouvernemental que le Premier ministre aura à présenter au cours de son séjour à Oslo.

Le Gff a été lancé au cours de la Conférence sur le Financement du Développement à Addis-Abeba, en juillet 2015, dans le cadre d’un débat mondial sur le financement des Objectifs du développement durable.

L’évènement qui s’ouvre à Oslo, aujourd’hui, comprend deux moments forts : l’organisation le 6 novembre, de la première rencontre dédiée au refinancement du Gff, afin de renforcer les efforts essentiels du mécanisme de financement mondial pour améliorer les résultats dans les domaines de la santé et de la nutrition des mères, enfants et des adolescents, d’une part et d’ autre part, la conférence sur l’utilisation et la mobilisation des ressources nationales pour la santé (Drum), le 5 novembre.

David Ya
envoyé spécial à Oslo, Norvège