Sortie officielle du Ballet national et du cirque de Côte d’Ivoire: Un spectacle de haut vol pour un renouveau culturel

Sortie officielle du Ballet national et du cirque de Côte d’Ivoire: Un spectacle de haut vol pour un renouveau culturel

Le ministre de Ville, François Amichia, représentant Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie, n’a pas manqué de superlatifs pour décrire le spectacle qu’il venait de voir. « C’est un spectacle magnifique, magique, féerique et extraordinaire. Au nom du ministre Maurice Bandaman, je voudrais féliciter les acteurs qui étaient sur la scène pour leur talent. Féliciter Georges Momboye pour son génie créateur. Généralement, on dit que nul n’est prophète chez soi. Mais Georges, lui, est prophète chez lui », s’est-il extasié sur la scène de la Salle François Lougah du Palais de la culture de Treichville, le 15 décembre.

C’était à l’occasion de la sortie officielle du Ballet national et du cirque de Côte d’Ivoire, à travers un spectacle intitulé « Les Merveilles de Côte d’Ivoire ». Un merveilleux moment de voyage culturel chorégraphié par Georges Momboye, directeur du Ballet national et du cirque de Côte d’Ivoire, qui s’est ouvert sur un premier tableau intitulé ‘’Akwaba à chez nous pays’’. Lorsque le rideau s’ouvre, l’acteur comédien Zongo, comme un poète qui conte l’histoire, entonne un ‘’hymne slamé’’ de la diversité culturelle ivoirienne.

Sur scène, le Nord, le Sud, l’Ouest, le Centre, le Centre-ouest et l’Est, dans leur dynamique culturel, à travers les danses et les costumes, s’offrent au public dans une atmosphère de fête ponctuée par les effets de lumière et de son. Ainsi le Boloye du Nord, le Tématé de l’Ouest, le Zahouli du Centre-ouest, l’Abodan de l’Est ou encore la danse guerrière Atchan du Sud se rencontrent, s’embrassent, dans une harmonie chorégraphique riche des couleurs des costumes et de la dextérité des pas de danse.

La Côte d’Ivoire est exprimée dans un spectacle éblouissant qui dénote sa richesse culture. C’est dans le ‘’Gbaka roulé’’ de l’inusable artiste Daouda le sentimental que Momboye transporte le public de la tradition au modernisme. Une belle transition musicale qui mène à Abidjan.

Le rideau s’ouvre à nouveau, le décor devient urbain, avec des chorégraphies axées sur l’utilisation de pneu de véhicule. Sur le classique air musical ‘’A Abidjan’’ de l’artiste Kéké Kassiry, la capitale économique, à travers ses quartiers et leur spécificité, défile sur la scène. Le Cocody des bluffeurs, le Plateau des affaires, le Yopougon de la Joie, l’Abobo des guerriers, bref, tous les quartiers sont décrits, présentés dans leur vision sociologique, psychologique et politique.

Pour aboutir à Abidjan dans toute sa diversité musicale urbaine. Zouglou, Hip hop, Coupé décalé et autres musiques urbaines sont présentés dans une belle chorégraphie, pour le grand plaisir du public. Lorsqu’enfin s’ouvre le Cirque de Côte d’Ivoire, en guise de dernier tableau, c’est le sommet de l’enchantement.

Contorsionnistes, marionnettistes, équilibristes, acrobates et jongleurs font montre d’adresse, de dextérité et d’audace sur scène. Le tout agrémenté par des interprétations musicales de tubes de la musique ivoirienne qui s’accordent avec le jeu de scène des acteurs qui, jusqu’au bout, auront tenu en haleine un public qui, durant deux heures, n’a pas vu passer le temps, tant l’émotion était grande. Premier pari donc réussi pour le Ballet national et du cirque de Côte d’Ivoire.

SERGES N’GUESSANT