Festival international de la poésie d’Abidjan (Fipa): Kandia Camara a ouvert la fête des belles lettres

Festival international de la poésie d’Abidjan (Fipa): Kandia Camara a ouvert la fête des belles lettres

L’ouverture du Festival international de la poésie d’Abidjan (Fira) a lieu le 26 octobre, à l’Institut français d’Abidjan, au Plateau. Cette cérémonie d’ouverture du Fira qui prend fin aujourd’hui a été l’occasion pour Kandia Camara, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, d’exprimer son amour pour la poésie et son soutien aux organisateurs.

Malgré son calendrier très chargé, elle a tenu à être présente. Assoumou Kabran, son directeur de cabinet, a lu son message empreint d’amour pour la poésie : « Il y a un an, nous inaugurions une ère nouvelle dans la promotion et la vulgarisation des textes poétiques avec la première édition du Fira. Ce fut le lieu pour nous de revisiter cet art mal connu, mal aimé, mais qui recèle tant de valeurs positives. N’est-ce pas la poésie, cette beauté inspiratrice qui apaise nos cœurs, qui est la reine des lettres et l’ancêtre de la beauté artistique ? Aujourd’hui, une autre page s’écrit avec la deuxième édition ».

Avant de saluer toutes les délégations africaines présentes ainsi que tous les partenaires qui ont décidé d’accompagner le Fira. Et d’ajouter la joie du ministère de l’Éducation nationale d’associer son image à cette initiative qui permet l’élévation morale et intellectuelle des enfants.

C’est par une citation de Souané Cheick Hamidou, l’un de ses collaborateurs et poète décédé en août dernier, que la ministre lui a rendu hommage. « Le poète est le porte-voix de sa société. Ces textes, il les façonne avec des mots, comme le fait le forgeron avec le fer, pour produire des vers qui portent la charge du combat de l’homme », a énoncé, en guise de conclusion, le porte-voix de Kandia Camara, avant de demander des applaudissements nourris pour le poète disparu.

Après quoi, les lauréats de la deuxième édition du Fira ont été présentés. Après délibération du jury, le Grand prix de poésie africaine d’expression française est revenu à feu Eugène Emile Dervain pour son recueil de poèmes intitulé : ‘’Une vie lisse et cruelle’’ édité par la maison Edilis. Le prix constitué d’un trophée et d’une somme d’un million de FCfa a été réceptionné par Joël Dervain, son fils, qui était accompagné par les petits-fils de l’illustre disparu.

Les trois lauréats du Prix de poésie Kandia Camara des lycées et collèges sont : Degny Jules Magès Junior (3e, en classe de terminale D au Lycée municipal d’Attecoubé 1, 19 ans, avec une moyenne de 14/20, il a reçu 200 000 FCfa), Krété Grâce Emmanuela (2e, en classe de 3e au Collège Descartes, avec une moyenne de 15/20, 14 ans, elle a reçu 200 000). Le premier prix a été décroché par Yao Semon Mourane, en classe de 3e au Collège Descartes, avec une moyenne de 16/20, 13 ans, il a reçu un trophée et 500 000 FCfa).

Au titre des prix intermédiaires, Le prix Cedeao de l’alphabétisation est revenu à Geu Manou (1er, un trophée et une somme de 500 000 Fcfa), Batoua Rita (2e, une enveloppe de 200.000) et Diarassouba Moussa (3e, une enveloppe de 200 000). Le prix de la Meilleure maison d’édition de poème a été attribué à Edilis et celui de la Meilleure direction régionale de l’Enseignement à la Dren d’Abidjan 2. La cérémonie s’est achevée par la visite des stands. Des conférences-débats et des activités littéraires mettront fin, aujourd’hui, au Fira 2018.

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