Défense des droits des créateurs : La CISAC rassure les sociétaires du BURIDA

Défense des droits des créateurs : La CISAC rassure les sociétaires du BURIDA

Défense des droits des créateurs : La CISAC rassure les sociétaires du BURIDA

Le directeur général de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac), M. Gadi Oron s’est entretenu le 23 juillet 2018, à Abidjan-Cocody avec les sociétaires du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Les représentants des différents collèges du Burida ont évoqué leurs différentes préoccupations liées entre autres au piratage des œuvres de l’esprit, la rémunération de la copie privée, le droit de suite, etc. Par ailleurs, ils ont plaidé pour  la prise en compte des producteurs vidéogrammes au même titre que les producteurs de phonogramme.

M. Sam Mbendé, président de l’Alliance panafricaine des auteurs compositeurs a trouvé que le Burida fait en Côte d’Ivoire un « travail extraordinaire » au regard de ce que cette société d'auteurs génère et de ces chiffres qui vont croissant. Avant de rappeler que la Côte d’Ivoire est le 3ème pays en matière de collecte et de gestions des droits d’auteurs en Afrique. « Je suis d’un pays (Ndlr : Cameroun) qui a voté en 90 mais elle n’est pas appliquée. Soyons patients, les choses iront mieux », a-t-il rassuré, les sociétaires du Burida. Mais avant, il a tenu à préciser que l’alliance fait du lobbying comme ce fut le cas en février 2018 pendant le Masa pour encourager l’application de la loi sur la rémunération de la copie privée.

Pour renchérir, le directeur général de la Cisac, M. Gadi Oron a indiqué que sa structure travaille auprès des décideurs pour améliorer le cadre législatif de la mise en œuvre des droits d’auteurs. « Nous travaillons pour que des plateformes comme Facebook et autres payent les droits aux sociétés de droits d’auteurs. Tout comme l’application du droit de suite pour permettre à nos artistes de vivre de leur art », a-t-il soutenu.

M. Oron est présent à Abidjan dans le cadre des échanges annuels du Comité exécutif du comité africain (Cecaf) et du Comité Africain (Caf) de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac). A la rencontre d’Abidjan, il s’agira aussi de voir comment améliorer la collecte.

Il faut signaler que la Cisac se veut le porte-voix de 4 millions de créateurs à travers le monde. Elle regroupe 238 sociétés d’auteurs dans 121 pays. Sur 10 milliards d’euro collectés par an à travers le monde, seulement 1% provient de l’Afrique.

Notons qu’à cette occasion, la présidente du conseil d’administration de la société d’auteur du Cap-Vert a annoncé la création prix international Myriam Makeba parrainé par le gouvernement algérien et doté de 100 000 dollars Us. Aussi a-t-elle invité les artistes ivoiriens à prendre part à la compétition.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info