Soutenance en journalisme: Un étudiant propose des solutions sur la stabilité de l'industrie du ciment

Soutenance en journalisme: Un étudiant propose des solutions sur la stabilité de l'industrie du ciment

Sa soutenance de mémoire en vue de l’obtention du Master professionnel en journalisme, option radio, a porté sur le thème : « Le marché ivoirien du ciment: enjeux et défis à l’horizon 2020 ».

Justifiant ses motivations pour le choix du thème, l’impétrant a indiqué que d’abord, l’univers de la construction et du logement est un sujet qui intéresse plus d’une personne. Ensuite, la forte demande du ciment sur le marché national a occasionné des difficultés d’approvisionnement entre 2015 et 2017. Ces situations selon son étude ont obligé le gouvernement a autorisé successivement l’importation de 300.000 tonnes de ciment en 2015 et 150.000 tonnes en 2017. A la suite, de nombreux investisseurs se sont installés provoquant une surproduction.

A en croire Nicaise N’Takpé, cette surproduction amène les sociétés de production à se livrer une bataille des prix. Ce qui fait que depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui, le prix de la tonne à l’usine du ciment CPJ32 et CPJ42 (des variétés de ciments fréquemment utilisées) a progressivement chuté jusqu’atteindre le niveau de dix mille francs CFA aujourd’hui.

Selon son enquête, la capacité de production globale actuelle au plan national, est d’environ 11,5 millions de tonnes par an avec dix sociétés de cimenteries en activité contre une demande locale estimée à 5,24 millions de tonnes en 2018-2019.

Mais malheureusement les consommateurs finaux à Abidjan comme à l’intérieur du pays ne tirent pas profit de la concurrence sur le marché. Leur marge bénéficiaire diminue chaque jour ce qui pourrait engendrer à la longue, des licenciements, des départs volontaires et au pire des cas la fermeture de certaines entreprises de fabrication. D’où l’enjeu de son mémoire.

Face aux défis à relever, l’impétrant propose quelques pistes. Notamment, la stabilisation des prix départ usine par l’association des producteurs de ciment, l’affichage des prix dans tous les points de vente, la nomination par l’Etat d’une autorité de régulation pour contrôler le marché de la cimenterie, l’interdiction de l’importation du produit et la révision des conditions de surestarie au niveau du port pour l’acquisition de la matière première.

« Ces années de recherche ont été pour moi une période d’épanouissement intellectuel. L’enquête m’a conduit sur de nombreux terrains. Elle m’a donné l’occasion de comprendre que l’émergence d’un pays repose en partie sur le dynamisme de la construction des infrastructures », s’est-il exprimé.

Jugeant recevables et pertinents la démarche scientifique et les résultats de son étude, le jury lui a décerné la mention honorable avec la note de 16/20.

Jean Bavane Kouika