Burida: La branche dissidente fait la paix

Burida: La branche dissidente fait la paix

Décidé à redonner au Burida ses lettres de noblesse, après la grosse crise de confiance qui a secoué la maison des artistes, le ministre Maurice Bandaman ne cesse de multiplier les rencontres avec les acteurs du monde des arts et de la culture.

 Le ministre de la Culture et de la Francophonie a effectivement reçu, lundi dernier à son cabinet, une délégation conduite par l’artiste Fadal Dey et forte d’une vingtaine de membres au nombre desquels Stezo, Paul Madys, Dent de Man, Boclay, Nahounou Paulin.  

Pour les artistes, il s’agissait surtout de venir présenter leurs excuses face aux écarts de langage observés lors des différentes expressions de mécontentement : « Monsieur le ministre, cher aîné, cher frère, nous sommes venus vous dire merci et en tant qu’autorité, vous demander pardon pour tous les manquements observés pendant la lutte.

Il peut arriver que l’on tombe dans la vie, mais le plus important est de savoir comment se relever. (...). Vous êtes notre doyen, notre guide, notre tutelle et nous venons vous dire merci pour l’acte courageux que vous avez posé. Vous avez écouté et entendu nos pleurs. Merci d’avoir libéré le Burida ».

 Le porte-parole des artistes à ce rendez-vous, n’a pas manqué de formuler quelques doléances. Notamment celles relative à la levée de suspension des comptes mis sous scellé, celle qui frappe la perception sur le terrain et enfin celle concernant la suspension des travaux du pca Séri Sylvain. « Il ne reste que deux mois pour aller aux élections pour le renouvellement des instances dirigeantes du Burida. Il est vrai que la décision ne vous incombe pas directement mais en tant qu’autorité, nous nous en remettons à vous afin que vous interveniez au nom de la paix ».

Reconnaissant ses propos particulièrement violents lors des différents échanges dans la période de crise, Dent de Man a souhaité présenter publiquement les excuses des artistes à travers un concert dit « de repentance ». Des doléances auxquelles le ministre de la Culture et de la Francophonie a répondu favorablement et dit sa joie de voir organisée cette rencontre dans un esprit convivial : « Merci chers frères pour cette visite fraternelle. Je suis profondément touché par ces mots. La suspension de Séry Sylvain (Pca) et Irène Viera (Dg) du burida fait suite à la longue crise qui avait commencé à prendre une allure incontrôlable ».

Maurice Bandaman a saisi l’occasion pour rappeler les raisons profondes de la décision de suspension, aujourd’hui saluée par la délégation conduite par Fadal Dey. Pour sûr, les choses semblent aller mieux. Particulièrement avec la conviction et la hauteur d’esprit du ministre de tutelle pour qui les différents écarts de langage s’interprètent comme un cri du cœur des artistes et une invitation à aller plus loin dans l’organisation du Burida. Après Pat Saco, Fadal Dey, tête de file du collectif des artistes pour le changement au Burida (Cacb) a fait la paix avec Maurice Bandaman.

BRIGITTE GUIRATHE