Fespaco : 50 ans de promotion du cinéma africain, ça se fête !

Fespaco : 50 ans de promotion du cinéma africain, ça se fête !

1969-2019, cela fait bien 50 ans que le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) est devenu le pôle d’attraction pour tous les cinéastes africains et de la diaspora en quête de circuits pour la promotion et la diffusion de leurs œuvres cinématographiques.

Ainsi, en un demi-siècle, ce sont vingt-trois (23) grands prix de l'Etalon d'or du Yennenga qui ont été attribués. En tête de liste, le Maroc avec quatre sésames (1973, 2001, 2011 et 2015). Après le pays où le gouvernement investit au moins plus de 2 milliards FCFA dans le cinéma par an, vient le Mali avec trois (3) Etalons d'or (1979, 1983 et 1995). Ensuite viennent le Burkina Faso (1991 et 1997) ; la Côte d’Ivoire (1981 et 1993) ; la Mauritanie (1987 et 2003) et le Sénégal (2013 et 2017).

La 26è édition, double célébration (23 février-2 mars 2019)

Cette 26e édition qui va se dérouler du 23 février au 2 mars 2019 autour du thème « confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité »,  sera marquée par la célébration du cinquantenaire de la plus grande biennale des cinémas d’Afrique et de la traditionnelle fête du cinéma (Fespaco).
Selon le programme dévoilé par la délégation générale du Festival, des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, des professionnels des médias, des chercheurs, des hommes de lettres, des autorités politiques, des étudiants se réuniront autour du thème général afin d’échanger et ressortir ce qui fera l’avenir du cinéma africain dans les économies nationales.

Des focus spéciaux articulés autour de la traditionnelle sélection de films de fiction (longs et courts métrage), de films documentaires (longs et courts métrage), de films des écoles africaines de cinéma et de l’audiovisuel, de séries TV, et de films d’animation seront projétés.

A en croire le comité d’organisation, il sera également question de projections des classiques des cinémas d’Afrique et de la diaspora des 50 dernières années, la rétrospective des films Etalons d’or de Yennenga, la projection de films restaurés du patrimoine des cinémas d’Afrique et de la diaspora. Un ouvrage sur le cinquantenaire du FESPACO (1969-2019), qui retrace l’histoire et les souvenirs marquants le Fespaco, ainsi qu’une exposition de photographies et d’archives seront aussi présentés.

20 structures cinématographiques nationales, africaines et de la diaspora, 15 ministres africains en charge du cinéma et de l’audiovisuel, 90 représentants de festivals, 300 organes de presse, 2500 professionnels des médias (journalistes, communicateurs, critiques, photographes), 3000 professionnels des métiers du cinéma sont attendus à Ouagadougou. Après l’Egypte en 2015, la Côte d’Ivoire en 2017, le Rwanda est le pays invité d’honneur pour cette 26e édition  (2019).

Le festival a été créé en 1969 à Ouagadougou à l’initiative d’un groupe de cinéphiles, dont notamment François Bassolet, Claude Prieux (Directeur du Centre culturel Franco-Voltaïque) et Alimata Salembéré qui en a été la première présidente en 1969 et 1970

La première édition appelée Semaine du cinéma africain s’est déroulée du 1er février au 15 février 1969. Cinq pays africains y étaient représentés. Notamment  le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), le Niger et le Cameroun mais également la France et les Pays-Bas. 24 films, dont 18 africains, y ont été présentés.

C’est à la troisième édition en 1972 que le festival prend le titre de Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (FESPACO) et un "grand prix du festival" portant le nom d’Étalon de Yennenga (en référence à la princesse Yennenga, mythe fondateur de l’empire Mossi) est créé. Les films ne sont plus seulement présentés, mais ils sont désormais en compétition

Jean Bavane Kouika