Intégration des étrangers en Côte d’Ivoire : Un chercheur met en lumière le modèle ‘‘cohabitationniste’’ ivoirien
L’enseignant-chercheur a expliqué que modèle cohabitationniste ivoirien offre une liberté d’initiatives et d’opportunités économiques presque sans limite aux étrangers vivant en Côte d’Ivoire. Il leur donne accès à tous les secteurs de l’économie nationale, dont le monopole quasi-total sur la boucherie, la vente de bois. Y compris le commerce de demi-gros et de détail la quincaillerie et la pêche. « En matière de droits sociaux, les non-ivoiriens ont, au même titre que les nationaux, un accès indifférencié aux services de santé, à l’éducation et au logement », a signifié Souleymane Yéo.
Selon lui, les étrangers en Côte d’Ivoire vivent, dans leur grande majorité, en communauté. Ils partagent avec leurs hôtes, un espace commun de vie sans fusion. L’universitaire qualifie le modèle d’intégration des étrangers en Côte d’Ivoire d’hybride, avec « des aspects des modèles républicains, communautaristes, multi culturaliste et ethniques ».
Sur le chapitre du taux d’immigrés et d’étrangers, Souleymane Yéo a révélé que la Côte d’Ivoire est le 1er pays d’immigration en Afrique et le 7e au monde. Il compte 10,10% d’immigrés et 24,20% d’étrangers (Rgph, 2014). L’universitaire a précisé que l’immigré est celui qui a fait mouvement et qui a franchi une des frontières du pays pour se retrouver en Côte d’Ivoire. L’étranger est le non-ivoirien qui vit sur le territoire ivoirien. C’est-à-dire l’immigré lui-même, ou le descendant de l’immigré qui est né en Côte d’Ivoire.
GERMAIN GABO