Selon Abdoulaye Diacko, directeur régional de l'Education nationale, de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle de Yamoussoukro, le taux d'inscription se situe à ce jour autour de 80% dans la commune, à 45% à Didiévi et à 38% dans les localités de Molonoublé et de Lomokankro.

En raison des difficultés financières dans ces localités, les parents attendent la vente des récoltes.

En ce qui concerne les frais d'inscription annexes qui suscitent la colère de la Fesci sur l'ensemble du territoire, il a indiqué qu'ils portent essentiellement sur les photos à 1000f, les enveloppes timbrées vendues à 1000f, les tenues d'Eps confectionnées et vendues par les Coges à 2500f voire 3000f, en fonction de la qualité. Pour les tenues de sport, les recettes sont versées, selon lui, aux Coges. 40% vont à la vie scolaire au titre des sports et 60% au Conseil d'enseignement Eps pour l'achat d'équipements didactiques au profit des élèves.

Pour ce qui est des trois enveloppes timbrées, destinées au transfert des bulletins trimestriels des élèves, il a souligné qu'elles ne sont pas obligatoires, car beaucoup de parents ne disposent pas de boîtes postales.

Mais au-delà, une rame de papiers a été demandée seulement aux élèves de 6^e et de Seconde afin de produire les supports pédagogiques pour les élèves eux-mêmes, car selon lui, les parents achètent difficilement les livres au programme.

"Mais après avoir constaté que ce chapitre et celui des enveloppes timbrées étaient sujets de discorde, nous avons demandé aux chefs d'établissement d'arrêter et de restituer les rames et l'argent des enveloppes timbrées aux élèves ", a expliqué le Drenetfp.

Au lycée scientifique où nous avons rencontré le proviseur Henri Koula, le taux d'inscription est à 80%.

Dans ce lycée d'excellence où les 939 élèves viennent, à 75%, de toutes les régions du pays, tous sont logés à l'internat de façon obligatoire dès leur arrivée à Yamoussoukro, pour éviter les problèmes de tuteur et le stress aux enfants. En plus des frais d'inscription en ligne de 6000f, et des 5000f pour examen des candidats au Bac, 2000f sont payés pour les deux matières facultatives, de sorte à accroître leurs points et donc leurs chances de réussite à l'examen.

Pour les élèves de 3^e, les frais d'examen sont à 2000f, auxquels s'ajoutent 500f pour la seule matière facultative, soit 2500f.

"C'est ce qui permet d'avoir les meilleurs résultats. Cette année, nous avons fait 95,5% au Bac et 100% au Bepc. Nous avons fait entrer vingt élèves à l'Inp-Hb et permis à une dizaine d'avoir des bourses étrangères", a-t-il expliqué.

Des macarons à l'effigie de l'école sont confectionnés et proposés de façon facultative aux élèves à 1000f, pour permettre, selon le proviseur, d'identifier ses élèves, car quatre établissements partagent le même site. "Il n’y a rien de nouveau ici. Ce sont les mêmes frais qui existent depuis des décennies que nous avons reconduits, à savoir le carnet de correspondance à 1000f, le macaron à 1000f mais pas obligatoire, les tenues d'Eps à 3000f, les photos de même tirage à 1000f" a-t-il indiqué avant de révéler que les devoirs débutent dès la semaine prochaine.

Au lycée mixte 1 situé sur le même site du lycée scientifique, l'effectif est de 4900 élèves. Selon Siaka Koné, le proviseur, le taux d'inscription se situe à 60%.

Dans cet établissement, les effectifs qui tournent autour de 80 à 90 élèves dans les classes de 3^e et de 2^e sont un souci pour le proviseur. Car les salles sont faites pour 25 à 30 élèves.

En dehors des frais d'inscription réguliers qui sont de 6000f, et d'examen du Bac et du Bepc, l'école a reconduit également la coutume. 1000f pour les photos, 3000f pour les tenues de sport, 500f pour la visite médicale, 500f pour le macaron et 1000f pour les enveloppes timbrées déjà en cours de suppression, comme l'a indiqué le directeur régional.

Au niveau des établissements primaires, Hortense Lilihan, inspecteur de l'enseignement préscolaire et primaire de Yamoussoukro 3, s'est voulue catégorique.

"À l'école primaire, il n'y a pas de frais d'inscription. Nous laissons entrer tous les enfants. Et les directeurs d'écoles et les Coges expriment leurs besoins. Nous les évaluons et nous divisons le montant par rapport au nombre d'enfants. Au primaire, nous appelons cela levée de cotisations exceptionnelles. Alors, tant que tous les enfants ne sont pas rentrés et que nous n'avons pas les effectifs exacts, nous ne pouvons pas lever de cotisation. Sauf dans les maternelles où les parents payent 16000f par an, mais échelonnés sur l'année", a-t-elle noté avant d'ajouter que le taux d'inscription à ce jour se situe à 75%.

 N'DRI CÉLESTIN