Lutte contre la pollution plastique : Le Gouvernement ivoirien tire la sonnette d’alarme

Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques
Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques
Le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques

Lutte contre la pollution plastique : Le Gouvernement ivoirien tire la sonnette d’alarme

Le 05/06/25 à 14:03
modifié 05/06/25 à 14:08
À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée ce jeudi 5 juin 2025, le gouvernement ivoirien a adressé un message à la population, mettant en garde contre les dangers croissants de la pollution plastique. Sous le thème « Mettre fin à la pollution plastique », cette journée s’inscrit dans un appel mondial à l’action lancé par les Nations Unies pour préserver la planète.

Dans sa déclaration, lu par le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, le gouvernement rappelle que plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, dont moins de 10 % sont effectivement recyclées. Le reste s’amoncelle dans les rues, les forêts, les rivières, les océans... et jusque dans le corps humain. Selon les chiffres avancés, chaque semaine, un être humain ingère en moyenne l’équivalent d’une carte bancaire en microplastiques.

La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle menace directement la biodiversité. Chaque année, plus de 100 000 mammifères marins périssent à cause de cette pollution. La Côte d’Ivoire n’est pas épargnée. Les autorités déplorent une pollution qui altère les écosystèmes, freine le développement économique, affaiblit la sécurité alimentaire, compromet les droits des générations futures et menace la culture nationale.

Face à l’inaction, les projections sont alarmantes : d’ici 2040, la production mondiale de plastique pourrait doubler et la quantité de déchets plastiques rejetés dans les océans tripler.

Le gouvernement pointe du doigt des systèmes de production linéaires, l’absence de solutions de fin de vie pour les produits plastiques, le manque d’alternatives durables et les pratiques nuisibles telles que le brûlage ou les rejets sauvages.

« Face à ce constat alarmant mais pas irréversible, nous devons réagir collectivement et agir individuellement », exhorte la déclaration officielle.

À travers cet appel, la Côte d’Ivoire invite chaque citoyen, entreprise et institution à s’engager concrètement pour une économie circulaire, plus responsable, tournée vers la réduction, la collecte et le recyclage du plastique.

Rappelons que dans le cadre des activités marquant la Journée mondiale de l’environnement 2025, un panel scientifique s’est tenu le 4 juin au Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville. Cette rencontre a réuni experts environnementaux et acteurs du secteur privé autour du thème : « Contribution du secteur privé à la lutte contre la pollution plastique ».

Animée par le Professeur Yapo Ossey Bernard, Directeur du Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), la session a été l’occasion de passer en revue les défis et opportunités liés à la gestion des déchets plastiques en Côte d’Ivoire, en mettant particulièrement l’accent sur la responsabilité et l’engagement du secteur privé.

Trois sous-thèmes ont structuré les échanges, à savoir, la gestion des déchets plastiques industriels et internes : Un état des lieux des pratiques existantes et des pistes d’amélioration dans les entreprises ; la valorisation économique et sociale des déchets plastiques : un focus sur le recyclage, la création d’emplois verts et l’innovation autour du plastique : les solutions de tri et de valorisation du plastique : Présentation d’initiatives locales et internationales, ainsi que d’outils technologiques pour une meilleure efficacité environnementale.

Ce panel a permis d’identifier des solutions concrètes et durables, ainsi que de renforcer les synergies entre les pouvoirs publics, les chercheurs et les opérateurs économiques pour faire face à l’urgence de la pollution plastique.

Les discussions se poursuivront ce mercredi 5 juin avec d’autres panels au Palais de la Culture, dans l’optique de promouvoir l’écoresponsabilité et de partager les bonnes pratiques pour un avenir plus vert.



Le 05/06/25 à 14:03
modifié 05/06/25 à 14:08