Gouvernance des ressources et des activités maritimes:Abidjan abrite un séminaire de la CEA

Gouvernance des ressources et des activités maritimes:Abidjan abrite un séminaire de la CEA

Gouvernance des ressources et des activités maritimes:Abidjan abrite un séminaire de la CEA

Avec une superficie d’environ 30 millions km2, l’Afrique est le deuxième plus grand continent, équivalent à deux tiers de l’Asie et à trois fois l’Europe. Ce continent est entouré de vastes étendues océaniques (Océan atlantique et Océan indien), ainsi que de deux mers semi-fermées (la Méditerranée et la Mer Rouge). Les eaux territoriales sous juridiction africaine totalisent quelques 13 millions de km², et leurs plateaux continentaux s’étendent sur environ 6,5 millions de km², ce qui est véritablement considérable.


Les océans qui entourent le continent offrent d’immenses richesses (halieutiques, minérales et énergétiques), des opportunités économiques considérables, et parfois de véritables alternatives à bon nombre de ressources exploitées à terre.


Et pourtant, ces ressources restent largement sous exploitées, dans un continent qui doit créer, chaque année, au moins un million d’emplois pour satisfaire une demande sans cesse croissante du fait de la croissance démographique, a souligné le professeur Martin Ndende, conseiller régional juridique de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique (Cea), principal organisateur de la réunion d’Abidjan, qui se tient du 21 au 23 juin au Golf Hôtel.


Considérant le fait que un quart de la population mondiale vivra en Afrique d'ici 2050 (2), ces immenses potentialités maritimes et océaniques présentent des défis et d’énormes opportunités pour le développement socio-économique de toute la population du continent et commande la mise en place de réelles politiques en matière de gouvernance. Il est de ce point de vue indispensable que la gouvernance africaine des mers et des océans tienne compte des multiples facettes de son propre environnement, qu’elle identifie et reconnaisse avec courage et clairvoyance les défis et opportunités qui lui sont spécifiques dans tous les domaines et secteurs d’activité, tout en se confrontant également aux expériences analogues menées ailleurs, à travers le monde.


C’est la principale raison d’être de la réunion d’Abidjan conçue sous la forme d’un dialogue des politiques, ouverte ce matin par le directeur de cabinet du ministre des Transports de Côte d’Ivoire. Il s’agit, aussi, soulignent les organisateurs, de sensibiliser les Etats membres sur l’urgence de la mise en œuvre du cadre continental de la gouvernance des ressources et des activités maritimes et des instruments spécialisés pour la sécurité et la sûreté en mer fixés par l’Union Africaine, à savoir la « Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans – Horizon 2050 » (Stratégie AIM 2050), ainsi que tous les textes et outils sécuritaires qui en garantissent la mise en œuvre.

Valentin MBOUGUENG