Bléziri Baillet Camille: "Manu Dibango fait vivre la musique africaine..."

Bléziri Baillet Camille: "Manu Dibango fait vivre la musique africaine..."

Bléziri Baillet Camille: "Manu Dibango fait vivre la musique africaine..."


En marge du concert dit « Retour en Côte d’Ivoire » qu’il anime, ce samedi 23 janvier à 20h, au Palais de la Culture, Manu Dibango après avoir été fait Commandeur de l’Ordre national ivoirien dans la matinée du vendredi, a évoqué ses souvenirs et son expérience en tant que directeur de l’orchestre de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti).

Au cours de cette table ronde où l’artiste a parlé de ses « années Abidjan », Georges Tailly Benson (Journaliste et producteur d’émission), Djabo Steck (musicien-batteur), Bléziri Baillet Camille (journaliste), Paul Wassaba (artiste-compositeur) dans leur contribution ont affirmé  que Manu Dibango « n’est ni un monument, ni un baobab, ni une icône mais plutôt une légende dans l’univers de la musique mondiale. »

Dans son témoignage, Bléziri Baillet Camille a affirmé qu’il a été marqué des années durant par le sens du professionnalisme de Manu. « Manu Dibango est une école (…) Je pense qu’il est de ceux qui ont créé et fait vivre la musique africaine sur le plan international », a-t-il reconnu.

Dans ses souvenirs des « années Abidjan », le maitre de la word musique a égrené ses souvenirs. Témoignage: « Il était une fois Manu et la Côte d’Ivoire. La première fois que je suis venu en Côte d’Ivoire, c’était au mois d’août 1960. J’ai fait partie du premier orchestre qui a joué pour l’indépendance avec l’orchestre les Cocobrico. Ce qui veut dire que je fréquentais déjà les Ivoiriens. C’est le démarrage d’une histoire. Puisqu’après, les choses se sont enchaînées. Il fut un temps où on aimait bien les africains qui gagnaient. J’étais à New York et un jour je reçois un coup de fil de Ben Soumahoro (Ndlr : ancien directeur de la télévision ivoirienne) qui me demande de venir faire une série de concert en Côte d’Ivoire. Il y a la formation de l’orchestre de la Rti (…) S’occuper de la musique en Afrique, c’est merveilleux pour un africain puisque ce n’est pas toi qui paye les musiciens. Ce qui te donne une exigence. Tu peux écrire la musique  en toute faculté et faire travailler ton imagination. En sachant quand même dans quel pays tu es par rapport à la couleur locale. C’était une aventure extraordinaire et les choses se sont enchainées pendant quatre ans. Au bout de quatre ans je suis donc parti et Alpha Blondy et d'autres musiciens sont arrivés. Je peux donc dire que quelqu’un avait semé une graine quelque part. »

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info