Football féminin/Les Supers Falcons du Nigéria: La fin d’un mythe?

L'équipe féminine du Nigéria.
L'équipe féminine du Nigéria.
L'u00e9quipe fu00e9minine du Nigu00e9ria.

Football féminin/Les Supers Falcons du Nigéria: La fin d’un mythe?

Football féminin/Les Supers Falcons du Nigéria: La fin d’un mythe?

Les Supers Falcons du Nigéria. Un nom qui rime avec l’histoire du football féminin africain. Fidèle à sa réputation de véritable épouvantail du football africain, la formation nigériane qui restait sur son dernier sacre de la Can 2014, remporté au détriment des Lionnes du Cameroun (2-0), venait avec le secret espoir d’épingler l’or, aux 11è Jeux africains de Brazzaville.

Double vainqueur de l’édition en deux participations (2003 et 2007), les filles de l’entraîneur Ngozi Uche n’ont pu mieux faire que de terminer à la 4è place de la compétition. Un goût forcément amer pour celles qui détiennent le recours absolu en termes de participation mais aussi de trophées au niveau du continent africain.

Les Supers Falcons, ce sont sept participations en coupe du Monde (1991, 1995, 1999, 2003, 2007, 2011 et 2015), trois participations aux Jeux olympiques d’été (2000, 2004 et 2008), onze participations à la Coupe d’Afrique des nations (1991, 1995, 1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010, 2012 et 2014) avec neuf succès dont sept consécutifs entre 1991 et 2006. Une sacrée performance qu’aucune formation féminine n’a pu égaler sur le continent africain à l’heure actuelle. Ajouté à cela, deux sacres aux Jeux africains de 2003 et 2007.

Edwin Edem Okon, le dernier coach des Super Falcons qui avait sublimé le Sam Nujoma Stadium de Windhoek et ses 7000 spectateurs, lors de la finale de la récente Can féminine Tn Mobile 2014, a passé la main. Son successeur Uche Ngozi n’a pas fait mieux lors de la coupe du Monde de 2015 au Canada. Pire, Asisat Oshola, Francisca Ordega, Ohaduga Onyinyechi, Owehi Tochukwu…et leurs camarades, pour la première fois de leur histoire, ne réussiront pas à monter sur le trône de cette compétition africaine.

Ironie du sort, les Supers Falcons ont même été dominées par les Eléphantes de Côte d’Ivoire, d’abord en match de poules (1-2), puis au cours de la petite finale pour la 3è place, sur le même score. Vainqueur du Congo et de la modeste Tanzanie, Ibubeleye Whyte et les Supers Falcons n’ont engrangé que six petits points en quatre sorties dans cette compétition où elles étaient pourtant données favorites.

La machine n’a pas répondu à ces 11è Jeux africains. Elle semble avoir pris du plomb dans l’aile. Et si on y prend garde, elle pourrait bien ne plus retrouver son tempo d’antan et confirmer ce que bon nombre d’observateurs ont constaté lors de ces jeux africains de Brazzaville: la fin de ce redoutable appareil offensif qui a longtemps écumé les stades du continent africain.

Alain Zama
Correspondant communal