Phénomène "Woubi" et la nécessité d'un dialogue pacifique : Le CNDH appelle au respect et à la tolérance

Mme Namizata Sangaré, présidente du CNDH
Mme Namizata Sangaré, présidente du CNDH
Mme Namizata Sangaré, présidente du CNDH

Phénomène "Woubi" et la nécessité d'un dialogue pacifique : Le CNDH appelle au respect et à la tolérance

Le 05/09/24 à 17:28
modifié 05/09/24 à 17:36
Dans communiqué, en date du 5 septembre, le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) a exprimé son inquiétude face à l'escalade des tensions et à la diffusion de discours haineux sur les réseaux sociaux concernant le phénomène dit « des Woubi ». Ce groupe, dont les membres sont souvent ciblés par des attaques virulentes et des appels à la violence, est au centre d'une controverse qui divise l'opinion publique ivoirienne.

Dans son communiqué, le CNDH dénonce les récentes publications et incitations à la violence qui mettent en péril la sécurité des individus identifiés comme faisant partie de ce phénomène. Il est noté que certains internautes appellent au meurtre des membres de cette communauté, tandis que d'autres réclament des déclarations publiques de personnalités influentes sur la question.

Le CNDH rappelle que la Côte d'Ivoire a toujours rejeté les recommandations internationales concernant la liberté d'orientation sexuelle, en affirmant son attachement aux valeurs culturelles, spirituelles et morales définies dans le préambule de sa loi fondamentale. Ces valeurs sont perçues comme le socle de l'identité et de la cohésion sociale du pays.

Cependant, le Conseil souligne que la protection des droits des personnes LGBT+ peut être réalisée dans le respect de ces valeurs culturelles, tout en assurant inclusion et dignité pour tous. Le CNDH encourage la communauté « LGBTQ+ » à faire preuve de prudence et à éviter des comportements pouvant être interprétés comme provocateurs, afin de maintenir un dialogue respectueux et constructif.

Le CNDH appelle la population à renoncer à la violence et à utiliser des moyens pacifiques pour exprimer leurs désaccords. Il rappelle que, malgré leurs différences d'orientation sexuelle, les membres de la communauté « Woubi » sont avant tout des êtres humains et doivent bénéficier des droits garantis par la Constitution ivoirienne et les traités internationaux sur les droits humains.

Enfin, le CNDH réaffirme son engagement dans la protection des droits de l'Homme et surveillera attentivement la situation pour garantir la sécurité et les droits des individus concernés. Il rappelle également que les réseaux sociaux ne sont pas des espaces de non-droit et que la loi doit être respectée en ligne comme hors ligne.

Le CNDH appelle à une prise de conscience collective et à un engagement de chacun pour promouvoir le respect mutuel et la coexistence pacifique au sein de la société ivoirienne.



Le 05/09/24 à 17:28
modifié 05/09/24 à 17:36