Divo : La vente des plantes médicinales fait recette
Divo : La vente des plantes médicinales fait recette
La population de Divo depuis un certain temps se tourne de plus en plus vers les plantes médicinales. Ce qui a fait naître un nouveau type de commerce. A Divo, tout le monde est devenu vendeur de médicaments traditionnels. On les rentre partout dans les rues dans différents quartiers. Qui avec une cuvette sur la tête remplie de bouteilles contenant des liquides, des morceaux de bois, des boulelettes de terre.Qui assis devant une table où sont exposées les différentes sortes de plantes et les canaris.. D'autres sont installés aux abords des principales voies Zamalamabougou en allant au grand marché, non loin des gares routières et à domicile. Ouattara Zoumana, vendeur de plantes médicinales raconte que ce métier nourrit son homme:" Moi, j'étais chauffeur avant où je gagnais difficilement ma vie.
Mais depuis que je suis entré dans ce secteur j'arrive à nourrir ma famille.Ma recette journalière oscille entre 3000 et 7000f" ce qui n'est pas négligeable dit-il. Dame Rokia Sangaré ne dit pas le contraire.
Elle qui indique que leurs clients sont issus de toutes les couches sociales. Avant d'ajouter:" J'exerce ce travail depuis mon enfance. C'est auprès de ma mère que j'ai appris à connaître les plantes et les maladies qu'elles peuvent soigner. Je m'en sors très bien surtout quand je me rends dans les villages les jours de marché. Je peux avoir plus de 10.000f par jour" . Avant d'ajouter qu'en plus des plantes médicinales, elle vend des canaris en terre destinés à la préparation des médicaments.
Quant à dame Léa installée au quartier Jérusalem, elle est spécialisée dans la vente des médicaments traditionnels qui soignent les maladies telles que la fièvre typhoïde, le paludisme, la fièvre jaune,l' hémorroïde....Son domicile ne désemplit pas. Elle déclare faire recette .
S'agissant de la provenance de ces plantes, beaucoup d'entre eux soutiennent que généralement c'est au nord , au centre et à l'Est de la Côte d'Ivoire qu'ils vont s'approvisionner. Pour certains, ils ont hérité de leurs parents qui étaient des guérisseurs traditionnels et pour d'autres c'est sur le tas qu'ils ont appris le métier. Nos clients trouvent que nos prix sont abordables. Car avec 50f on peut soigner le paludisme. Et nos prix vont de 25 à 500f en dehors des canaris de médicament qui peuvent coûter entre 2000 et 5000f selon la maladie. Certains clients préfèrent les aphrodisiaques qu'ils trouvenent très efficaces révèlent-ils. Kouadio Eugène, enseignant ne tarit pas d'éloges pour les plantes médicinales.
Il témoigne: " J'ai été malade pendant des mois. J'ai fait tous les examens dans les hôpitaux, mais je n'ai pas été guéri.Quand je me suis rendu chez un vendeur de plantes médicinales, il m'a proposé un canari à 5000f avec un cocktail de plantes. Après m'être lavé et avoir bu ce médicament, j'ai recouvré ma santé". Et depuis cette date j'ai commencé à faire confiance à ces plantes qui sont naturelles poursuit-il.
Dame Amessan Rosalie explique que c'est parce que la pharmacopée est moins cher et efficace c'est pourquoi elle achète ces plantes médicinales qui guérissent toute sorte de maladies. Quant à Coulibaly Dramane, commerçant, il se dit très satisfait des résultats des plantes médicinales qui ne contiennent aucun produit chimique qui aggravent souvent les maladies." Avec peu d'argent, je soigne ma famille" soutient-il. Tia Roger lui n'abonde pas dans le même sens que les autres:" Je n'aime pas utiliser les médicaments traditionnels parce qu'ils sont mal conservés d'une part et d'autre part parce sont sans dose. Et d'ailleurs je n'aime pas me puriger". Evoquant les raisons pour lesquelles, les populations s'intéressent de plus en plus aux plantes médicinales, beaucoup de personnes soutiennent que c'est parce que la médecine moderne coûte cher et le mauvais accueil dans les infrastuctures sanitaires. Aujourd'hui avec l'accroissement de la pauvreté, beaucoup de personnes ont leur salut dans la pharmacopée pour se soigner. Beaucoup de personnes qui s'adonnent également à la vente des plantes médicinales se frottent les mains parce que ce secteur qui a besoin d'être organisé nourrit son homme à Divo. Car chacun y trouve son compte: vendeurs et malades.
Soumaïla Bakayoko
Correspondant régional