Coup d'Etat militaire en Thaïlande

Coup d'Etat militaire en Thaïlande

Coup d'État militaire en Thaïlande

Le chef de l'armée thaïlandaise, le général Prayuth Chan-ocha, a annoncé ce jeudi prendre le contrôle du gouvernement, expliquant que l'armée devait restaurer l'ordre et lancer des réformes, deux jours après l'instauration de la loi martiale.

Le général Prayuth Chan-ocha a fait cette annonce à la télévision, après une réunion avec les différentes factions politiques thaïlandaises, visant à trouver une solution après six mois de crise et de manifestations antigouvernementales.

C'est durant cette réunion que les leaders des partisans du gouvernement, ceux qu'on appelle les « chemises rouges », ont été arrêtés, tout comme le leader du parti d'opposition. Puis le général a annoncé qu'il prenait le contrôle direct du gouvernement.

« Pour ramener le pays à la normale »

Toutes les chaînes de télévision ont été coupées et diffusent de la musique militaire. Des soldats ont investi les locaux de plusieurs journaux, quand d'autres sont partis sur le site de manifestations. Le site des partisans du gouvernement s'est vidé, mais les opposants, eux, tiennent à rester sur le site qu'ils occupent.

La justification du général Prayuth pour opérer ce coup d'État est d'empêcher l'augmentation des violences. Il semble que la réunion se soit très mal passée. Chacune des parties est restée sur sa position, n'a pas voulu proposer de compromis. Le général, déçu, a agi en conséquence.

Ce coup d'État militaire est mené « pour que le pays revienne à la normale », a affirmé Prayuth Chan-ocha lors de son intervention télévisée. Cette prise de contrôle - qui prend effet « à partir du 22 mai à 16H30 (9 h 30 TU) » - n'affectera pas les relations extérieures du pays, a encore affirmé le général.

Un couvre-feu a par ailleurs été instauré, et il est désormais interdit de quitter son domicile entre 22 h et 5 h du matin (15 h - 22 h TU). Les télévisions et rédios du pays ont également interdiction d'émettre, jusqu'à nouvel ordre.

RFI