Agriculture: Le délégué régional de la filière cola du Haut Sassandra  investi pour vulgariser cette culture

La Fédération nationale des professionnels de la filière cola de Côte d’Ivoire (Fenaproco-Ci) veut promouvoir et vulgariser le développement de la culture de cola dans la région du Haut Sassandra. Cette motivation s’inscrit dans le cadre  de la diversification des cultures pérennes. Pour y arriver, cette faitière agricole a investi le 29 mars dernier, son délégué régional à la salle des fêtes de la mairie d’Issia.

C’est Kipré Légré Jean, producteur de cola à Beza 2 qui a été choisi par les trois collèges de la filière cola  (producteurs, commerçants et transporteurs) d’Issia pour conduire la politique de vulgarisation de cette culture dans la région du Haut Sassandra voire au-delà. Investi de cette mission, il a demandé aux producteurs, surtout aux jeunes,de tourner le dos à la facilité et à l’oisiveté  en se mettant ensemble pour exploiter les surfaces cultivables.

Pour atteindre ces objectifs, Kipré Légré Jean ambitionne, avec l’appui des techniciens agricoles, de mettre à la disposition des jeunes producteurs des semences améliorées tout en suivant les techniques culturales et les bonnes pratiques agricoles.

En effet,  il ressort des techniciens agricoles  (agents Anader et ministère de l’agriculture) que la texture du sol  confère à la cola d’Issia  un produit de très bonne qualité. Cette cola de couleur blanche est très prisée sur le marché national et international. Il était donc nécessaire pour les responsables de la filière de donner toutes ces informations afin que les producteurs s'imprègnent des atouts en vue de développer cette culture. « La culture de cola n’est pas exigeante comme certaines cultures pérennes. On peut la faire seule ou en association avec des cultures vivrières (ignames, bananes, manioc,  taro ou encore avec d’autres cultures commerciales (café, cacao…).De plus, la plantation entre en production à partir de la quatrième année du planting », a révélé Aboudramane Diarrassouba dit « Abou Cola »,  président national de la filière cola. Avant d’ajouter que le colatier est plus résistant aux attaques nuisibles. Par ailleurs, le produit est bien rémunéré sur le marché (350F/le kg).

Selon le président de la Fenaproco-Ci, la  production de cola nourrit son homme au point qu’aujourd’hui plus de 2 millions de personnes se retrouvent dans toute la chaîne des valeurs.

Tout en encourageant cette initiative, Datahon Denis de la direction départementale de l’agriculture a attiré l’attention des autorités administratives et traditionnelles sur la pression foncière, source de multiples conflits dans le département.

Cependant, la chefferie traditionnelle, les acteurs de la filière cola  ainsi que les propriétaires terriens présents à cette cérémonie ont pris l’engagement de soutenir les actions du nouveau délégué en vue de faire d’Issia une zone de forte production de la cola blanche.

ALFRED KOUAME