Élevage non conventionnel : comment grenouilles et agoutis peuvent nourrir et enrichir la Côte d’Ivoire

Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Sidi Tiémoko Touré visite le stand de Dr. Oungbe Kary Venance lors du Sara 2025.
Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Sidi Tiémoko Touré visite le stand de Dr. Oungbe Kary Venance lors du Sara 2025.
Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Sidi Tiémoko Touré visite le stand de Dr. Oungbe Kary Venance lors du Sara 2025.

Élevage non conventionnel : comment grenouilles et agoutis peuvent nourrir et enrichir la Côte d’Ivoire

Une formation inédite, prévue le samedi 6 septembre 2025 dans la périphérie d’Adiaké, mettra en lumière l’élevage non conventionnel comme levier de croissance et d’autonomie alimentaire.

Et si l’avenir de l’agro-business ivoirien passait par les grenouilles et les agoutis ? C’est le pari du Dr Oungbe Kary Venance, expert en raniculture et fondateur d’Anoures Expertise, spécialiste de la Biodiversité, et de Kablan Ange Emmanuel Octave, Pdg de Kaeo Kablan Group. Les deux experts uniront leurs compétences lors d’une formation pratique combinée sur la ranaculture et l’aulacodiculture.

« Ces filières offrent une alternative durable et stratégique, alors que les élevages traditionnels atteignent leurs limites face aux coûts élevés et aux maladies », explique Dr Oungbe. Il ajoute : « La formation est le maillon qui transforme un simple intérêt en véritable opportunité économique durable. »

Le ministre Sidi Tiémoko Touré reçoit des agoutis des mains du spécialiste Kablan Ange Emmanuel Octave.
Le ministre Sidi Tiémoko Touré reçoit des agoutis des mains du spécialiste Kablan Ange Emmanuel Octave.



Le marché ivoirien confirme ce potentiel : estimé à 900 milliards Fcfa en 2022, il devrait atteindre 1 320 milliards Fcfa d’ici 2027. Actuellement, seuls 54 % des besoins en viande et 16 % en produits halieutiques sont couverts localement. L’objectif du gouvernement est de franchir le cap des 65% d’ici 2026, grâce à plus de 900 milliards Fcfa d’investissements.

Pour les formateurs, l’enjeu est clair : « L’élevage non conventionnel peut créer des emplois durables, surtout pour les jeunes et les femmes, et stimuler l’autonomie alimentaire », conclut le spécialiste.

Avec cette initiative, grenouilles et agoutis pourraient bien devenir les symboles d’une nouvelle révolution agricole en Côte d’Ivoire, alliant innovation, rentabilité et souveraineté alimentaire.

Jaurès DROHGBA (stagiaire)