Forum du Grand Ouest à Guiglo : Anne Ouloto crée une fondation pour perpétuer la culture de la paix

Anne Ouloto posant la première pierre de l’académie de la paix à Yaoudé, symbole d’un engagement durable pour la cohésion sociale.
Anne Ouloto posant la première pierre de l’académie de la paix à Yaoudé, symbole d’un engagement durable pour la cohésion sociale.
Anne Ouloto posant la première pierre de l’académie de la paix à Yaoudé, symbole d’un engagement durable pour la cohésion sociale.

Forum du Grand Ouest à Guiglo : Anne Ouloto crée une fondation pour perpétuer la culture de la paix

Le 16/08/25 à 10:20
modifié 16/08/25 à 10:26
La troisième journée du Forum du Grand Ouest pour la paix, organisée à Guiglo, chef-lieu de la région du Cavally, a coïncidé, le 15 août 2025, avec la fête de l’Assomption. L’événement a rassemblé les fils et filles des régions du Cavally, du Guémon, du Tonkpi, du Bas-Sassandra, du Goh, de San Pedro, de la Marahoué, du Loh-Djiboua, entre autres, tous animés par une même volonté : faire en sorte que l’expérience de stabilité et de paix vécue ces quinze dernières années se poursuive.

L’objectif de cette rencontre est de promouvoir la culture de la paix dans une partie de la Côte d’Ivoire longtemps éprouvée par les conflits. Pour inscrire cette dynamique dans la durée, au-delà du forum et des périodes électorales souvent porteuses de tensions, la ministre d’État Anne Ouloto a consacré cette journée à la pose de la première pierre d’une académie, premier acte d’une fondation en gestation dédiée à la paix. Cette future structure aura pour mission de susciter des projets et initiatives en faveur de la culture, de la cohésion sociale, du développement et du bien-être des populations.

« La paix est une quête perpétuelle, permanente. La paix s’apprend, la paix se cultive. On ne peut pas s’arrêter en si bon chemin, il faut aller plus loin. (...) Ce que nous recherchons, ce n’est pas la paix des hommes, la paix du bout des lèvres, la paix de circonstances ou d’élections. Ce que nous voulons, c’est la paix de Dieu, une paix sincère qui naît dans le cœur de l’homme pour inonder son cadre de vie et son environnement », a déclaré Anne Ouloto.

Elle a ensuite procédé à la pose symbolique de la première pierre de l’académie de la paix à Yaoudé, dans la commune de Guiglo. Ce geste marque la volonté de faire de chaque être humain un bâtisseur du vivre-ensemble, du bien-être commun, un artisan de la non-violence et de l’amour du prochain.

« Que nous soyons musulmans ou chrétiens, c’est ensemble que nous allons prouver que la paix est possible », a-t-elle insisté, appelant chacun à s’impliquer dans la réalisation du projet et à porter le message de paix partout où il ira.

La ministre d’État a également indiqué qu’en accord avec le comité scientifique et le comité de suivi, la périodicité du forum sera fixée après cette première édition. Elle a exprimé le vœu que, dès la deuxième édition, le nombre de participants soit multiplié par mille et que, d’année en année, tous les Ivoiriens, sans distinction politique, religieuse ou ethnique, se retrouvent autour de cet idéal.

« Oui, nous avons nos divergences et nos différences, mais nous sommes assis sur la même branche qu’est la Côte d’Ivoire, notre grande nation dont la marche ne doit pas s’arrêter. La Côte d’Ivoire doit continuer de grandir grâce à sa stabilité, à la paix et au développement », a poursuivi Anne Ouloto, ajoutant que le pays doit partager cet idéal avec les États de la CEDEAO et du continent africain.

Réitérant son appel à devenir des artisans de paix, elle a rendu hommage au président Alassane Ouattara, dont elle dit s’inspirer : « Je veux être comme le chef de l’État, un homme politique qui ne rappelle jamais ce qu’il a souffert, ce qu’il a subi, ni les humiliations ou frustrations. Son parcours rappelle l’amour et le pardon. »

Pour sa part, le porte-parole des chefs de village du canton Zaké Blao a salué la construction de l’académie de la paix à Yaoudé, qualifiant cet édifice d’« essentiel pour la promotion de la paix ». « Les bras ouverts, nous accueillons... » a-t-il affirmé, traduisant l’adhésion totale des communautés locales.



Le 16/08/25 à 10:20
modifié 16/08/25 à 10:26