Charles Blé Goudé à Guiglo : « Les larmes du Grand Ouest doivent cimenter la paix en Côte d’Ivoire »

Charles Blé Goudé, aux côtés de la ministre d’État Anne Ouloto, lors de la deuxième journée du Forum du Grand Ouest à Guiglo.
Charles Blé Goudé, aux côtés de la ministre d’État Anne Ouloto, lors de la deuxième journée du Forum du Grand Ouest à Guiglo.
Charles Blé Goudé, aux côtés de la ministre d’État Anne Ouloto, lors de la deuxième journée du Forum du Grand Ouest à Guiglo.

Charles Blé Goudé à Guiglo : « Les larmes du Grand Ouest doivent cimenter la paix en Côte d’Ivoire »

Le 15/08/25 à 09:59
modifié 15/08/25 à 10:15
La deuxième journée du Forum du Grand Ouest a été marquée, le 14 août 2025, par la présence du président du COJEP, Charles Blé Goudé, qui s’est exprimé après la conférence inaugurale du Dr Flan Mockey et l’exposé de cadrage du Pr Dion, suivis d’échanges avec les populations. Ces interventions sont intervenues après un moment symbolique : des religieux ont conjuré le mauvais sort, à la suite de la projection d’un film-témoignage rappelant les atrocités vécues dans la région et en tirant les leçons pour préserver la paix.

Fils du Grand Ouest, Charles Blé Goudé a pris la parole « avec joie et responsabilité » pour partager son témoignage et lancer un appel à la réconciliation. Profondément touché par les récits entendus, il a souligné que l’amélioration du quotidien des populations devait primer sur les discours politiques. Il a salué l’initiative de la ministre d’État Anne Ouloto, présidente du Conseil régional du Cavally, dont Guiglo, chef-lieu de région, a été durement éprouvé. « Les larmes de cette région doivent cimenter la paix en Côte d’Ivoire », a-t-il affirmé.

Comparant la situation à celle de nations ayant su tirer parti de leurs épreuves pour se développer, comme les États-Unis, il a interrogé : « En Côte d’Ivoire, avons-nous réellement cherché les raisons qui nous ont opposés ? » Et de poursuivre avec une image : « Tant que le crapaud n’est pas tombé dans l’eau chaude, il ne sait pas qu’il y a deux sortes d’eau. Nous sommes tombés dans l’eau chaude en 2011 ; désormais, nous savons qu’il y a deux sortes d’eau. »

Pour sa part, la ministre d’État Anne Ouloto a rappelé avec émotion l’état de la ville de Toulepleu, « encore vide » en 2012, lors de la première visite du Président Alassane Ouattara à l’intérieur du pays. Selon elle, le chef de l’État, profondément touché, lui avait confié comme un père à sa fille : « Mets tout en œuvre pour que les populations reviennent. » Des efforts qui ont notamment permis, en 2014, le retour en Côte d’Ivoire de feu Marcel Gossio, alors en exil au Maroc.

Anne Ouloto a insisté sur la nécessité de résoudre la question du foncier pour une paix durable. Elle a ainsi réaffirmé son soutien à l’Agence foncière rurale (AFOR), appelant à poursuivre la sensibilisation et la formation des populations, et exhortant les chefs traditionnels à encourager la sécurisation des terres par l’obtention de certificats fonciers, afin de prévenir les conflits.

SAINT-TRA BI



Le 15/08/25 à 09:59
modifié 15/08/25 à 10:15