Mali : Vague d’arrestations de militaires, dont 02 généraux, soupçonnés de vouloir « déstabiliser la transition »

La Générale de Brigade Nema Sagara, membre de l’état-major de l’Armée de l’air du Mali.
La Générale de Brigade Nema Sagara, membre de l’état-major de l’Armée de l’air du Mali.
La Générale de Brigade Nema Sagara, membre de l’état-major de l’Armée de l’air du Mali.

Mali : Vague d’arrestations de militaires, dont 02 généraux, soupçonnés de vouloir « déstabiliser la transition »

Le 10/08/25 à 16:15
modifié 10/08/25 à 16:28
Les autorités maliennes ont lancé une vaste opération d’arrestations au sein des forces armées, depuis le 7 août 2025. Les autorités maliennes ont procédé à l’arrestation de la Générale de Brigade Nema Sagara, membre de l’état-major de l’Armée de l’air du Mali.

Ces arrestations visent des militaires accusés de vouloir porter atteinte à la transition en cours. Selon l’Agence France-Presse (AFP), au moins 37 militaires, dont deux généraux, sont actuellement détenus. Les interpellations se poursuivent.

Parmi les officiers arrêtés figure le général Abass Dembélé, personnalité influente au sein de l’armée. Ancien commandant dans le nord du Mali, il avait été nommé gouverneur de la région de Mopti, dans le centre du pays, avant d’être récemment relevé de ses fonctions par la junte. Très apprécié par ses troupes, son arrestation suscite de vives réactions dans les rangs militaires.

D’après un officier supérieur proche des autorités de transition, « le règlement militaire est clair : ils ont voulu déstabiliser la transition et ils sont aux arrêts ». Officiellement, aucune communication publique n’a encore été faite par le gouvernement malien sur ces arrestations.

Dimanche 10 août 2025, deux autres militaires ont été appréhendés à leur domicile à Bamako, ajoutant aux interpellations déjà en cours. Leurs proches, tout comme ceux des précédents arrêtés, déclarent être sans nouvelles d’eux.

Cette vague d’arrestations divise l’opinion. Certains y voient la mise au jour d’une réelle tentative de déstabilisation des autorités de transition, tandis que d’autres soupçonnent une opération orchestrée pour écarter des officiers jugés gênants. « S’agit-il d’une réalité ou d’un montage pour éliminer des militaires gênants ? », s’interroge un homme politique malien cité par l’AFP.

Ces événements interviennent dans un contexte politique et sécuritaire tendu au Mali, où la junte, au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020, fait face à de multiples défis, notamment la lutte contre les groupes armés, la pression internationale et l’organisation d’un retour à un régime civil.

Source : AFP


Le 10/08/25 à 16:15
modifié 10/08/25 à 16:28