Cancer du sein et du col de l’utérus dans le Poro : « Vision Bien-être » et « Santé CI » brise le silence en milieu rural

Poro-Kafig, des villages mobilisés pour briser le silence sur les cancers féminins
Poro-Kafig, des villages mobilisés pour briser le silence sur les cancers féminins
Poro-Kafig, des villages mobilisés pour briser le silence sur les cancers féminins

Cancer du sein et du col de l’utérus dans le Poro : « Vision Bien-être » et « Santé CI » brise le silence en milieu rural

Le 04/08/25 à 18:45
modifié 05/08/25 à 08:33
Du 31 juillet au 2 août 2025, l’ONG Vision Bien-être et Santé Côte d’Ivoire a mené une campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dans les localités rurales de Sirasso, M’balla et Tallèrê, situées dans le Kafig (région du Poro). Placée sous le thème « Brisez le silence : Dépistez, Parlez, Agissez », cette initiative vise à renforcer la prévention contre deux types de cancer qui représentent à eux seuls 40 % des cancers féminins en Côte d’Ivoire, selon le Programme national de lutte contre le cancer.

A cet effet, ce sont 13 sage-femmes bénéficiaires des centres de santé DLA de la sous-préfecture de Sirasso qui serviront de relais dans la lutte

Au programme : des séances de sensibilisation et de dépistage animées par Koné Dramane (chargé de projet) et Soro Fatoumata (membre de l’ONG), avec pour objectif de toucher 5 000 femmes et de dépister au moins 300. Une approche de proximité, essentielle dans des zones où l’accès à l’information et aux soins reste limité.

« Ce sont des pathologies graves mais qui, détectées tôt, peuvent être soignées efficacement. Malheureusement, dans de nombreux cas, le diagnostic est tardif, ce qui entraîne des complications majeures, comme des ablations ou des traitements lourds », explique Ibrahima Diallo, président de l’ONG. Il appelle les femmes à vaincre la peur et les tabous autour de ces maladies, insistant sur l’importance du dépistage précoce.

L’ONG oriente les cas suspects vers les structures de santé pour un suivi médical approprié. « Nous faisons un premier tri et les gynécologues prennent le relais pour la confirmation des cas », précise-t-il. En parallèle, l’organisation a lancé un plaidoyer en direction des autorités sanitaires pour une prise en charge plus large et systématique de ces cancers dans les politiques publiques de santé.

Créée en 2021 et basée à Bouaké, Vision Bien-être et Santé Côte d’Ivoire est active dans la lutte contre les maladies endémiques. Elle a déjà mené des campagnes dans les universités (UAO de Bouaké, Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo), les centres de formation (CAFOP de Katiola, INFAS), les maternités et auprès d’associations féminines. Son action s’étend désormais aux zones les plus enclavées du pays, où l’urgence sanitaire se double souvent d’un déficit d’information.

Une correspondance particulière de T


Le 04/08/25 à 18:45
modifié 05/08/25 à 08:33