Santé/Prise en charge médicale dans le public: L’État veut s’appuyer sur l’industrie pharmaceutique locale
L’État, à travers la Nouvelle pharmacie de la santé publique de Côte d’Ivoire (Npsp-CI), veut passer de 5 à 20% d’approvisionnement en médicaments auprès des industries pharmaceutiques locales d’ici à 2026, voire 40% d’ici à 2028.
Cette ambition a été dévoilée par Dr Kouayaté Ibrahim, pharmacien et directeur général de la Npsp-CI. C’était lors d’une rencontre, le 31 juillet, avec l’Association des producteurs pharmaceutiques de Côte d’Ivoire (Appci). Selon lui, la rencontre a été instaurée dans le but d’informer les industries pharmaceutiques locales des besoins de la population en termes de médicaments dans les centres de santé publics pour l’année 2026.
À l’écouter, ces besoins sont estimés à plus de 100 milliards de Fcfa. « Aujourd’hui, nous avons malheureusement un taux d’approvisionnement dépendant à 95% de l’extérieur et seulement 5% sont couverts par l’industrie locale. Il est donc important de voir dans quelle mesure on peut les accompagner afin que nous ayons une meilleure disponibilité des médicaments au niveau local et qu’on soit moins dépendants de l’extérieur », a-t-il précisé.
Le Dg de la Npsp-CI a expliqué qu’il faut 6 mois pour acheter la matière première nécessaire à la fabrication des produits pharmaceutiques. Car le pays est aussi dépendant de l’extérieur pour cette matière première. Dès maintenant, a-t-il relevé, des solutions seront mises en place avec les producteurs locaux pour qu’au plus tard en septembre, leurs besoins soient bien exprimés. Cela, afin que des dispositions soient prises pour qu’à partir de janvier 2026, les médicaments soient disponibles au sein de la Npsp.
Dr Kouayaté Ibrahim a aussi fait savoir que cette disposition s’inscrit dans le cadre de la Couverture maladie universelle (Cmu) qui a recensé 401 produits pour lesquels la Npsp-CI affiche 70% de disponibilité, c’est-à-dire environ 280 produits. « Il nous faut une meilleure couverture pour près de 120 produits manquants. Nous allons voir avec eux également comment couvrir l’ensemble des besoins nécessaires pour les populations dans le cadre de la gratuité au niveau de la Cmu », a-t-il indiqué.
Pour y parvenir, il a annoncé l’ouverture d’une présélection en ligne (e-présélection) d’une durée de 2 mois, à partir du 11 août. Elle permettra d’enregistrer les laboratoires locaux qui souhaitent voir leurs produits distribués par la Npsp-CI dans les centres de santé publics. Cette e-présélection, avec l’appui du Laboratoire national, va consister à prélever des échantillons de produits industriels locaux afin de les analyser pour tester de leur qualité. Une fois un produit sélectionné, il sera admis dans la base de données de la Npsp-CI pour une durée de 3 ans.
Par ailleurs, Dr Kouayaté Ibrahim a souhaité la tenue d’un forum d’ici à fin 2025. Ce forum, à l’écouter, va créer un cadre d’échange entre le secteur privé et l’État. Cela, dans le but de susciter des partenariats qui aboutiront à des levées de fonds pour le développement de l’industrie pharmaceutique en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, Kouakou Ivan Bekan-N’Thy, président de l’Appci, a estimé que la Npsp est dans une « bonne » dynamique d’aide au développement de l’industrie pharmaceutique. À l’en croire, cela se voit par le fait de leur attribuer une part du marché public et une « meilleure » compétitivité vis-à-vis des industries étrangères, grâce à la facilitation des modalités de règlement, qui « est le véritable problème de ces approvisionnements ». Il a évoqué un accord-cadre qui sera mis en place pour définir les contours de leur collaboration, afin de la rendre plus efficace.
Le président de l’Appci a également précisé que son association regroupe 6 industries spécialisées sur toute la chaîne de fabrication des produits pharmaceutiques, 2 industries qui font du reconditionnement (importation de produits en vrac pour reconditionnement), 2 industries de phytothérapie et 2 industries spécialisées dans la fabrication de dispositifs médicaux
DANIELLE SERI (Stagiaire)
À l’écouter, ces besoins sont estimés à plus de 100 milliards de Fcfa. « Aujourd’hui, nous avons malheureusement un taux d’approvisionnement dépendant à 95% de l’extérieur et seulement 5% sont couverts par l’industrie locale. Il est donc important de voir dans quelle mesure on peut les accompagner afin que nous ayons une meilleure disponibilité des médicaments au niveau local et qu’on soit moins dépendants de l’extérieur », a-t-il précisé.
Le Dg de la Npsp-CI a expliqué qu’il faut 6 mois pour acheter la matière première nécessaire à la fabrication des produits pharmaceutiques. Car le pays est aussi dépendant de l’extérieur pour cette matière première. Dès maintenant, a-t-il relevé, des solutions seront mises en place avec les producteurs locaux pour qu’au plus tard en septembre, leurs besoins soient bien exprimés. Cela, afin que des dispositions soient prises pour qu’à partir de janvier 2026, les médicaments soient disponibles au sein de la Npsp.
Dr Kouayaté Ibrahim a aussi fait savoir que cette disposition s’inscrit dans le cadre de la Couverture maladie universelle (Cmu) qui a recensé 401 produits pour lesquels la Npsp-CI affiche 70% de disponibilité, c’est-à-dire environ 280 produits. « Il nous faut une meilleure couverture pour près de 120 produits manquants. Nous allons voir avec eux également comment couvrir l’ensemble des besoins nécessaires pour les populations dans le cadre de la gratuité au niveau de la Cmu », a-t-il indiqué.
Pour y parvenir, il a annoncé l’ouverture d’une présélection en ligne (e-présélection) d’une durée de 2 mois, à partir du 11 août. Elle permettra d’enregistrer les laboratoires locaux qui souhaitent voir leurs produits distribués par la Npsp-CI dans les centres de santé publics. Cette e-présélection, avec l’appui du Laboratoire national, va consister à prélever des échantillons de produits industriels locaux afin de les analyser pour tester de leur qualité. Une fois un produit sélectionné, il sera admis dans la base de données de la Npsp-CI pour une durée de 3 ans.
Par ailleurs, Dr Kouayaté Ibrahim a souhaité la tenue d’un forum d’ici à fin 2025. Ce forum, à l’écouter, va créer un cadre d’échange entre le secteur privé et l’État. Cela, dans le but de susciter des partenariats qui aboutiront à des levées de fonds pour le développement de l’industrie pharmaceutique en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, Kouakou Ivan Bekan-N’Thy, président de l’Appci, a estimé que la Npsp est dans une « bonne » dynamique d’aide au développement de l’industrie pharmaceutique. À l’en croire, cela se voit par le fait de leur attribuer une part du marché public et une « meilleure » compétitivité vis-à-vis des industries étrangères, grâce à la facilitation des modalités de règlement, qui « est le véritable problème de ces approvisionnements ». Il a évoqué un accord-cadre qui sera mis en place pour définir les contours de leur collaboration, afin de la rendre plus efficace.
Le président de l’Appci a également précisé que son association regroupe 6 industries spécialisées sur toute la chaîne de fabrication des produits pharmaceutiques, 2 industries qui font du reconditionnement (importation de produits en vrac pour reconditionnement), 2 industries de phytothérapie et 2 industries spécialisées dans la fabrication de dispositifs médicaux
DANIELLE SERI (Stagiaire)