Gestion des aires protégées : La Côte d’Ivoire et le Ghana se mobilisent pour le paysage transfrontalier de Bia-Bossematié

Les participants à la rencontre sont issus de diverses administrations et organisations en charge de la gestion des aires protégées. (Ph: Dr)
Les participants à la rencontre sont issus de diverses administrations et organisations en charge de la gestion des aires protégées. (Ph: Dr)
Les participants à la rencontre sont issus de diverses administrations et organisations en charge de la gestion des aires protégées. (Ph: Dr)

Gestion des aires protégées : La Côte d’Ivoire et le Ghana se mobilisent pour le paysage transfrontalier de Bia-Bossematié

Le 25/07/25 à 11:10
modifié 25/07/25 à 11:15
Plusieurs acteurs en charge de la gestion des parcs et réserves en Côte d’Ivoire et au Ghana ont pris part, hier, au Plateau, à un atelier sur le paysage transfrontalier de Bia-Bossematié.

Initiée par The Sustainable Trade Initiative-Initiative pour un commerce durable (Idh), la rencontre avait pour objectif de présenter le paysage transfrontalier de Bia-Bossematié et de mobiliser des engagements financiers et techniques auprès d’acteurs des deux États pour assurer sa pérennité.

Situé dans l’Est de la Côte d’Ivoire, précisément dans la région de l’Indénié-Djuablin, le paysage transfrontalier de Bossematié englobe les départements d’Abengourou et de Zaranou. Il abrite également la réserve naturelle de Bossematié créée en 2022, avec une superficie d’environ 21 960 hectares.

Cette réserve est considérée comme une zone importante pour la conservation de la biodiversité et un refuge pour les éléphants. L’atelier réunit une quarantaine de participants issus de l’administration publique, des universités, du secteur privé, d’organisations non gouvernementales, d’organismes nationaux et internationaux.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Adolphe Saraka, conseiller technique du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique. Il a salué cette initiative qui permettra de renforcer la préservation de ce paysage qui joue un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité, la régulation climatique et le développement durable des communautés locales.

« Sa préservation nécessite l’engagement de tous les acteurs. Les défis liés aux changements climatiques, à la déforestation et à la perte de biodiversité exigent des investissements accrus et diversifiés, au-delà des financements traditionnels », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Stéphanie Kadio, directrice pays de Idh en Côte d’Ivoire, a souligné que sa structure accompagne la gestion durable des paysages en Côte d’Ivoire et au Ghana depuis près d’une décennie. Notamment à travers l’initiative Cacao & Forêts.

À l’en croire, « cet atelier représente une étape cruciale pour présenter la feuille de route, mobiliser les soutiens techniques et financiers nécessaires et renforcer la synergie entre les acteurs pour maximiser l’impact des efforts communs ». Il a ajouté que le paysage de Bia-Bossematié est confronté, depuis quelques années, à de multiples pressions.

Colonel Benoît Amon Koutoua, directeur technique à l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), a, quant à lui, relevé que sa structure gère 19 aires protégées, dont la réserve naturelle de Bossematié.

Selon lui, cette collaboration transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana est un impératif. Cela, au regard des différentes utilisations des terres entre la réserve naturelle de Bossematié et la réserve du Parc national de la Bia (Ghana).

« Il est impératif de travailler à ce que le corridor entre les deux espaces puisse se mettre en place. Je voudrais remercier, à cet effet, l’Idh qui a fait en sorte que cette collaboration puisse être relancée afin que nous puissions travailler de façon étroite à l’atteinte des objectifs », a-t-il précisé.

Joseph Binlinla, directeur des opérations de la commission forestière du Ghana, a salué cette initiative qui permet aux deux pays de mutualiser leurs efforts.


Le 25/07/25 à 11:10
modifié 25/07/25 à 11:15