AfroBasket Dames 2025 : La Côte d’Ivoire rêve d’un sacre historique à domicile

Le ministre délégué en charge des Sports, le président de la Fédération ivoirienne de basketball et les Éléphantes basketteuses. (Ph: Dr)
Le ministre délégué en charge des Sports, le président de la Fédération ivoirienne de basketball et les Éléphantes basketteuses. (Ph: Dr)
Le ministre délégué en charge des Sports, le président de la Fédération ivoirienne de basketball et les Éléphantes basketteuses. (Ph: Dr)

AfroBasket Dames 2025 : La Côte d’Ivoire rêve d’un sacre historique à domicile

Hôte pour la première fois de son histoire, la Côte d’Ivoire nourrit l’ambition de réaliser l’exploit de remporter le titre continental à domicile. Un défi que les Éléphantes entendent relever sous la houlette de leur nouveau sélectionneur, Stéphane Leite, dans un Groupe A relevé avec l’Angola et l’Égypte.

Le rêve que caressent les amateurs du basketball ivoirien depuis plusieurs décennies : voir les Éléphantes brandir le trophée de l’AfroBasket féminin devant leur public. En 2025, ce rêve pourrait devenir réalité.

Un tel exploit n’a plus été réalisé depuis 20 ans. Le Nigeria, sacré en 2005 sur ses terres, reste le dernier pays hôte à avoir soulevé le trophée continental. Si l’histoire ne sourit que rarement aux nations organisatrices, la Côte d’Ivoire entend bien bousculer les statistiques.

Une leçon apprise en 2023

Lors de la précédente édition, en 2023, les Ivoiriennes avaient appris à leurs dépens combien la moindre erreur peut coûter cher. Logée dans un groupe costaud, la sélection nationale n’avait remporté qu’un seul match, terminant avec le même bilan que l’Angola et le Rwanda (1 victoire – 1 défaite). La différence de points leur avait été fatale, les privant d’une place en phases éliminatoires.

Depuis cet échec frustrant, beaucoup de choses ont changé. À commencer par le banc de touche. Le technicien franco-portugais, Stéphane Leite, réputé pour sa rigueur tactique et son sens du collectif, a succédé au Serbe Zoran Višić. L’arrivée de Leite marque une nouvelle ère pour les Éléphantes, avec une préparation recentrée sur la cohésion, la discipline et la performance défensive.

Un groupe relevé pour débuter

Le tirage au sort n’a pas offert de répit à la Côte d’Ivoire versée dans le Groupe A aux côtés de l’Angola (qu’elle avait battu en 2023) et de l’Égypte, une équipe en pleine progression, qui a déjà battu les Ivoiriennes à l'édition de 2019. Les trois formations se connaissent bien et savent qu’aucune erreur ne sera permise. La mission s’annonce délicate, mais les Ivoiriennes auront l’avantage du public et une motivation décuplée.

Katiata, Djefarima, Ameryst... des talents à revendre

Sur le terrain, la Côte d’Ivoire pourra compter sur plusieurs individualités capables de faire la différence. En premier lieu, Djefarima Diawara, joueuse polyvalente et pilier du collectif ivoirien, dont l’impact sera crucial dans le jeu. Ameryst Alston, la meneuse-arrière americano-ivoirienne, sort d’une saison convaincante avec l’Union féminine Angers Basket en première division française, avec une moyenne de 15,3 points, 2,9 rebonds et 3 passes décisives. Elle sera l'une des attractions de cette 27e édition de la fête du basketball féminin.

Autre atout potentiel, la capitaine Kariata Diaby, l’ancienne pensionnaire des Connecticut Sun en Wnba, pourrait constituer un renfort de poids. Son expérience internationale et son gabarit pourraient bien peser dans la balance. Diaby n’a plus porté le maillot national depuis 2017, mais son retour constituerait un signal fort des ambitions ivoiriennes. Elle fait partie de cette génération capable de redonner un souffle nouveau au basket féminin ivoirien, longtemps en quête de stabilité et de résultats durables.

Une 16e participation pour franchir un cap

La Côte d’Ivoire disputera à Abidjan sa 16e participation à l’AfroBasket féminin. Son meilleur classement remonte à 2009, avec une quatrième place décrochée à Madagascar. L’objectif en 2025 est clair : faire mieux. Et pourquoi pas viser le titre.

Le chemin sera parsemé d’embûches avec des adversaires aguerris comme le Sénégal, le Nigeria ou encore le Mali. Mais l’opportunité de jouer à domicile, devant un public passionné et acquis à leur cause, constitue une motivation sans égale.

Une équipe à reconstruire, un rêve à bâtir

Le défi est immense pour Stéphane Leite. À lui de créer une alchimie entre les anciennes et les nouvelles, de faire naître un groupe soudé capable de répondre présent dans les moments clés. La Fédération ivoirienne de basketball (Fibb), sous l’impulsion de son président Moussa Diarra, a mis les bouchées doubles en matière de préparation et d’organisation. Le tournoi est également une vitrine pour la jeunesse ivoirienne, une source d'inspiration pour les générations futures.

À trois places au-dessus de certaines équipes participantes dans le classement continental (la Côte d’Ivoire est neuvième au dernier ranking Fiba Afrique), les Éléphantes ont leur mot à dire dans cette édition 2025. Et si elles parviennent à canaliser leur potentiel, le Palais des Sports de Treichville pourrait bien vibrer au rythme d’un exploit retentissant.

L’histoire est peut-être en marche. Vingt ans après le Nigeria, la Côte d’Ivoire a une chance unique de marquer le basketball féminin africain. Le rendez-vous est pris du 26 juillet au 5 août. Les Éléphantes joueront bien plus qu’un simple tournoi. Elles joueront pour l’histoire en commençant par le match d'ouverture contre l'Égypte le 26 juillet à 18h30 au Palais des Sports d'Abidjan-Treichville.

Jaurès DROHGBA (Stagiaire)