
Ouganda: le président Museveni promet de «nettoyer» son parti après des primaires violentes
Scènes de violence, fraudes massives, recours en cascade... Mais ces tensions révèlent aussi une forme d’usure du système et posent une question : le président tient-il encore ses troupes ?
Ce scénario est chaotique, mais bien connu en Ouganda. Pour Florence Brisset-Foucault, maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ces tensions reflètent avant tout la marchandisation de la vie politique, où chaque siège devient un investissement économique. Et malgré le chaos électoral, Yoweri Museveni continue de tirer son épingle du jeu. « Il a encore la capacité de jouer l'arbitre et de pouvoir distribuer les bons points et d'aller soutenir les candidats là où il pense que ça va être dans son intérêt. Finalement, ce degré de compétition interne peut être dans l'intérêt du président parce que c'est encore lui en tant que figure tutélaire qui vient arbitrer les conflits et se réclamer de cette autorité morale et politique », explique la chercheuse. Lire la suite...