
Selon Kanayo Awani, Vice-présidente exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du commerce intra-africain et de développement des exportations « Le déficit d’infrastructures est un frein à notre croissance »
Selon Kanayo Awani, Vice-présidente exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du commerce intra-africain et de développement des exportations « Le déficit d’infrastructures est un frein à notre croissance »
AfCFTA et Afreximbank tracent la voie d’une Afrique économiquement intégrée
Le Caire, Égypte – 22 juillet 2025. À l’occasion de la 32ᵉ édition des Réunions Annuelles de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), une convergence remarquable de vision et d’action s’est opérée autour d’un objectif commun : accélérer l’intégration commerciale et économique du continent. Placée sous le thème « Réaliser la vision des Pères fondateurs africains : progrès vers l’intégration commerciale et économique de l’Afrique », la séance plénière a été marquée par l’intervention très attendue de S.E. Wamkele Mene, Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA).
Dans son allocution, M. Mene a salué le leadership du Président sortant d’Afreximbank, le Professeur Benedict Oramah, pour sa contribution décisive au développement industriel, au financement du commerce et à la mise en œuvre de l’AfCFTA. Il a présenté cette dernière comme la réforme économique la plus audacieuse de l’Afrique, héritière directe de la mission de l’OUA pour l’émancipation économique post-indépendance.
Avec 49 pays ayant ratifié l’Accord de l’AfCFTA, un marché unique de 1,4 milliard d’habitants – soit un PIB cumulé de plus de 3 400 milliards de dollars – est désormais en construction. Des résultats concrets se dessinent déjà : près de 3 000 certificats d’origine ont été délivrés, permettant aux PME et commerçants du secteur informel de bénéficier de tarifs préférentiels. Le Nigeria, par exemple, exporte désormais majoritairement vers des pays africains, marquant un tournant historique dans ses flux commerciaux.
Le Secrétaire général a également mis en avant le rôle fondamental d’Afreximbank dans cette dynamique. Parmi les jalons clés de ce partenariat stratégique figurent le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), qui pourrait économiser 5 milliards USD par an ; un Fonds d’ajustement de 10 milliards USD pour accompagner les réformes tarifaires ; un mécanisme de financement de 1 milliard USD pour l’industrie automobile ; ainsi que de nouveaux garanties de transit destinées à fluidifier les échanges transfrontaliers.
Malgré ces avancées, des défis subsistent : lenteur des formalités douanières, coûts élevés du financement du commerce, instabilité politique, et ratification inachevée du Protocole sur la libre circulation des personnes. Citant le Professeur Adebayo Adedeji, Wamkele Mene a exhorté l’Afrique à rompre avec sa dépendance aux matières premières en misant sur l’industrialisation, la valeur ajoutée locale et une croissance verte.
Des solutions concrètes pour une intégration réussie
Un panel de haut niveau, animé par le Dr Gainmore Zanamwe (Afreximbank), a permis d’esquisser des pistes d’action. L’ex-Premier ministre guinéen, H.E. Komara Kabine, a insisté sur l’urgence des infrastructures (routes, ports, connectivité numérique) et la nécessité d’initier les commerçants de base aux outils de l’AfCFTA comme le PAPSS.
La ministre nigériane de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, Dr Jumoke Oduwole, a présenté les mesures prises dans son pays : coordination institutionnelle, création de corridors aériens avec l’Ouganda, cartographie des opportunités d’exportation pour 713 PME, et relance de la Bourse des matières premières avec l’appui de l’Africa Trade and Distribution Company (ATDC).
Le PDG de l’ATDC, Abdoul Aziz Ba, a pour sa part expliqué comment son entreprise – née d’un partenariat entre Afreximbank, Arise IIP et Equatoria – contribue à surmonter la fragmentation du commerce intra-africain en agrégant les produits des petits producteurs, gérant la logistique et ajoutant de la valeur via les zones industrielles. « La taille compte, a-t-il affirmé, pour attirer les lignes maritimes mondiales et réduire les coûts. »
Enfin, le Dr Zanamwe a détaillé le rôle d’Afreximbank comme bras opérationnel de l’AfCFTA, à travers des initiatives telles que le Transit Guarantee Scheme (1 milliard USD), le réseau PAPSS (déjà actif dans 16 banques centrales et plus de 150 banques commerciales), et la Foire commerciale intra-africaine (IATF), dont l’édition 2025 à Alger vise à générer 44 milliards USD de transactions.
De la vision à l’action
Ces sessions auront marqué un véritable tournant : l’Afrique passe de l’ambition à la mise en œuvre. L’interdépendance stratégique entre l’AfCFTA et Afreximbank se révèle être la pierre angulaire d’un système commercial africain multilatéral, fonctionnel et basé sur des règles.
Comme l’a affirmé le Secrétaire général Wamkele Mene, « Nous sommes fatigués d’être un continent de potentiel. Il est temps de produire des résultats. »
Avec 49 pays ayant ratifié l’Accord de l’AfCFTA, un marché unique de 1,4 milliard d’habitants – soit un PIB cumulé de plus de 3 400 milliards de dollars – est désormais en construction. Des résultats concrets se dessinent déjà : près de 3 000 certificats d’origine ont été délivrés, permettant aux PME et commerçants du secteur informel de bénéficier de tarifs préférentiels. Le Nigeria, par exemple, exporte désormais majoritairement vers des pays africains, marquant un tournant historique dans ses flux commerciaux.
Le Secrétaire général a également mis en avant le rôle fondamental d’Afreximbank dans cette dynamique. Parmi les jalons clés de ce partenariat stratégique figurent le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), qui pourrait économiser 5 milliards USD par an ; un Fonds d’ajustement de 10 milliards USD pour accompagner les réformes tarifaires ; un mécanisme de financement de 1 milliard USD pour l’industrie automobile ; ainsi que de nouveaux garanties de transit destinées à fluidifier les échanges transfrontaliers.
Malgré ces avancées, des défis subsistent : lenteur des formalités douanières, coûts élevés du financement du commerce, instabilité politique, et ratification inachevée du Protocole sur la libre circulation des personnes. Citant le Professeur Adebayo Adedeji, Wamkele Mene a exhorté l’Afrique à rompre avec sa dépendance aux matières premières en misant sur l’industrialisation, la valeur ajoutée locale et une croissance verte.
Des solutions concrètes pour une intégration réussie
Un panel de haut niveau, animé par le Dr Gainmore Zanamwe (Afreximbank), a permis d’esquisser des pistes d’action. L’ex-Premier ministre guinéen, H.E. Komara Kabine, a insisté sur l’urgence des infrastructures (routes, ports, connectivité numérique) et la nécessité d’initier les commerçants de base aux outils de l’AfCFTA comme le PAPSS.
La ministre nigériane de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, Dr Jumoke Oduwole, a présenté les mesures prises dans son pays : coordination institutionnelle, création de corridors aériens avec l’Ouganda, cartographie des opportunités d’exportation pour 713 PME, et relance de la Bourse des matières premières avec l’appui de l’Africa Trade and Distribution Company (ATDC).
Le PDG de l’ATDC, Abdoul Aziz Ba, a pour sa part expliqué comment son entreprise – née d’un partenariat entre Afreximbank, Arise IIP et Equatoria – contribue à surmonter la fragmentation du commerce intra-africain en agrégant les produits des petits producteurs, gérant la logistique et ajoutant de la valeur via les zones industrielles. « La taille compte, a-t-il affirmé, pour attirer les lignes maritimes mondiales et réduire les coûts. »
Enfin, le Dr Zanamwe a détaillé le rôle d’Afreximbank comme bras opérationnel de l’AfCFTA, à travers des initiatives telles que le Transit Guarantee Scheme (1 milliard USD), le réseau PAPSS (déjà actif dans 16 banques centrales et plus de 150 banques commerciales), et la Foire commerciale intra-africaine (IATF), dont l’édition 2025 à Alger vise à générer 44 milliards USD de transactions.
De la vision à l’action
Ces sessions auront marqué un véritable tournant : l’Afrique passe de l’ambition à la mise en œuvre. L’interdépendance stratégique entre l’AfCFTA et Afreximbank se révèle être la pierre angulaire d’un système commercial africain multilatéral, fonctionnel et basé sur des règles.
Comme l’a affirmé le Secrétaire général Wamkele Mene, « Nous sommes fatigués d’être un continent de potentiel. Il est temps de produire des résultats. »