
Lutte contre la dégradation des terres : Abidjan legacy program et l’Ong Aeie unissent leurs efforts
La collaboration entre les deux entités va s’articuler autour de plusieurs domaines. Il s’agit, entre autres, de la cartographie et la restauration des terres dégradées par les activités minières en général et l’orpaillage illégal en particulier ; le renforcement des capacités et l’éducation environnementale ; les projets pilotes à fort impact territorial ; la mobilisation des ressources et des partenariats stratégiques ; plaidoyer et influence politiques ; l’inclusion sociale, genre et jeunesse, ainsi que la veille stratégique et innovation.
Pour le coordonnateur d’Alp, Abou Bamba, il s’agit de faire en sorte que l’orpaillage se fasse dans des conditions légales et surtout respectueuses des écosystèmes et la durabilité du développement de la Côte d’Ivoire. Mais aussi de faire en sorte que le pays qui détient 35% des quantités d’or à l’état brut au niveau de l’Afrique de l’Ouest puisse continuer le développement de cette activité nécessaire à la croissance économique.
A l’en croire, les 31 régions du pays sont concernées par ce phénomène. « L’environnement est dégradé, les enfants vont de moins en moins à l’école, les femmes vont de moins en moins au champ », a déploré Abou Bamba, précisant qu’il faut transformer cette crise en opportunité d’emploi en formant les jeunes ivoiriens à pouvoir pratiquer cette activité minière à petite échelle tout en les encadrant.

« En scellant cette convention, nous faisons bien plus qu’unir deux structures. Nous construisons une alliance stratégique pour la sécurité environnementale, économique, la stabilité sociale de la Côte d’Ivoire », a souligné Abou Bamba, réaffirmant l’ambition de Alp de restaurer les terres, les forêts, les écosystèmes dégradés ; renforcer les communautés et bâtir une économie verte inclusive et durable tournée vers l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Le président de l’Ong Aeie, Raymond Bohoussou, a indiqué que cette signature marque une étape significative dans cet engagement commun, pour un développement durable, inclusif et responsable. Notamment dans le secteur de l’industrie extractive qui reste à la fois une opportunité économique et un défi majeur pour la Côte d’Ivoire.
Pour lui, la prospérité ne peut être durable que si elle respecte l’environnement et les droits des populations. « Ensemble, nous allons œuvrer à la mise en œuvre de projets concrets allant de la restauration des sols dégradés à la sensibilisation des communautés, en passant par la promotion des alternatives durables, aux actives extractives non régulées », dit-il, précisant que cette signature est un pacte de responsabilité envers les générations futures.