L'éditorial d'Adama Koné : Le bonheur des autres fait le bonheur de soi
Dans le Nord de la Côte d'Ivoire, principalement dans le département de Ouangolodougou, se trouve le peuple Gbin ou Gouin. C'est un sous-groupe Sénoufo qui est aussi localisé à Kong et Ferkessédougou, avec des enclaves à Bouna et Bondoukou. On l'appelle également le peuple Tcherma.
Chez le Sénoufo, la tradition est une véritable école de la vie. Cette école se déroule soit dans le bois sacré (le plus connu), soit dans la case sacrée comme chez le Gbin.
Chez cette population caractérisée socialement par le matriarcat, la case sacrée donne à l’adolescent les vertus d’une vie épanouie en société. Beaucoup de choses s’y apprennent. Beaucoup de faits et de paroles de sagesse y sont enseignés.
Loin de nous, l’idée de désacraliser cette pratique. Seulement que certains enseignements font l’objet de conte. Donc ils tombent dans le domaine public. Avec le même objectif de donner aux citoyens, les clés d’une vie réussie en communauté. Un de ces récits a retenu notre attention. Tellement, il colle à la situation politique que vit la Côte d’Ivoire, surtout au cours de la semaine qui vient de s’achever.
Et ces contes, nous le savons, sont des informations qui traversent le temps et l’espace. Mais, qui restent toujours d’actualité, car l’homme a toujours eu des comportements que les sages ont codifiés, étudiés pour en extraire des leçons de vie.
Pour les besoins de la cause, celle qui vous sera partagée, a été ramenée de la case Gbin, vers des réalités contemporaines. Dix points montrent que nous devons apprendre à vivre en paix et en harmonie avec les autres. En effet, il est enseigné que notre naissance est arrivée par les autres. Notre nom a été donné par les autres. Nous avons été éduqués par les autres. Notre revenu provient directement ou indirectement des autres. Notre respect est assuré (ou mis en évidence) par les autres. Notre premier bain a été donné par les autres. Notre dernier bain sera fait par les autres. Notre veillée funèbre sera organisée par les autres. Nous serons dirigés vers notre dernière demeure par les autres. Tout ce que nous possédons sera hérité par les autres.
Ainsi, tout au long de notre vie, à un certain moment, nous avons besoin des autres et à ce niveau précis, on peut considérer la preuve de l’importance de la solidarité à travers l’histoire suivante.
Un groupe de 50 personnes était à un séminaire. Subitement, le conférencier arrête de parler et distribue à chacun un maillot. Il invite chaque participant à inscrire son nom sur le maillot à l’aide d’un marqueur. Les 50 maillots sont réunis et mis dans une autre pièce.
Par la suite, le conférencier demande à chaque participant d’entrer individuellement dans la salle et de retrouver en moins de cinq minutes, le maillot sur lequel il a inscrit son nom. Mais, tous se ruent dans la pièce. Ils se mettent à la recherche de leur nom, en se bousculant, en se piétinant dans un désordre total.
Au bout de plus de cinq minutes, personne n’a pu retrouver son propre maillot. Sereinement, le maître dit : « Maintenant que chacun recueille au hasard un maillot et le donne à la personne dont le nom y est écrit ».
En quelques minutes, tout le monde reçoit son maillot. Ce qui vient de se passer est exactement ce qui se passe dans nos vies. Tout le monde est désespérément à la recherche de son propre bonheur, tout autour, sans se soucier de savoir où il est.
Pourtant, notre bonheur réside dans le bonheur des autres. Et le sage Gbin de conclure : « Voilà pourquoi, si vous aidez les autres à trouver leur bonheur, vous obtiendrez votre propre bonheur aussi. Tel est le but de la vie des hommes sur terre. Que personne ne cherche son propre intérêt. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère également ceux des autres ».
Méditons ses paroles sages de la savane. Avons-nous la bonne attitude envers nos collaborateurs au travail ? Pourquoi cherchons-nous à les faire échouer dans leur mission ? Alors que nos activités sont interdépendantes pour un succès collectif de l’entreprise ? Pourquoi ne pas rechercher le succès pour tous, synonyme de bonheur pour chacun ?
Des leçons qui vont au-delà des foyers et des entreprises, pour interpeller nos politiciens. Si votre objectif est d’assurer à ceux que vous voulez administrer demain, pourquoi ignorer le facteur clé de la paix ? La semaine dernière, on a vu deux groupes se distinguer. Ceux qui aspirent profondément à la paix d’un côté et de l’autre, ceux qui semblent ne penser qu’à eux.
La Coalition pour une alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-CI) et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) se sont parlé. Curieusement, leur sigle comporte le mot paix. Le Front commun, constitué du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Parti des peuples africains (Ppa-CI), qui montrent plutôt les muscles, se sont retrouvés pour consolider leur partenariat. C’est tout dire.
Le malheur des uns doit-il faire le bonheur des autres, quand il s’agit de l’avenir de tout un peuple ? Que la sagesse de ce petit conte d’un jour, à trois mois de la présidentielle du 25 octobre 2025, inspire chaque habitant de cet espace le plus doux au monde qu’est la Côte d’Ivoire.
Chez cette population caractérisée socialement par le matriarcat, la case sacrée donne à l’adolescent les vertus d’une vie épanouie en société. Beaucoup de choses s’y apprennent. Beaucoup de faits et de paroles de sagesse y sont enseignés.
Loin de nous, l’idée de désacraliser cette pratique. Seulement que certains enseignements font l’objet de conte. Donc ils tombent dans le domaine public. Avec le même objectif de donner aux citoyens, les clés d’une vie réussie en communauté. Un de ces récits a retenu notre attention. Tellement, il colle à la situation politique que vit la Côte d’Ivoire, surtout au cours de la semaine qui vient de s’achever.
Et ces contes, nous le savons, sont des informations qui traversent le temps et l’espace. Mais, qui restent toujours d’actualité, car l’homme a toujours eu des comportements que les sages ont codifiés, étudiés pour en extraire des leçons de vie.
Pour les besoins de la cause, celle qui vous sera partagée, a été ramenée de la case Gbin, vers des réalités contemporaines. Dix points montrent que nous devons apprendre à vivre en paix et en harmonie avec les autres. En effet, il est enseigné que notre naissance est arrivée par les autres. Notre nom a été donné par les autres. Nous avons été éduqués par les autres. Notre revenu provient directement ou indirectement des autres. Notre respect est assuré (ou mis en évidence) par les autres. Notre premier bain a été donné par les autres. Notre dernier bain sera fait par les autres. Notre veillée funèbre sera organisée par les autres. Nous serons dirigés vers notre dernière demeure par les autres. Tout ce que nous possédons sera hérité par les autres.
Ainsi, tout au long de notre vie, à un certain moment, nous avons besoin des autres et à ce niveau précis, on peut considérer la preuve de l’importance de la solidarité à travers l’histoire suivante.
Un groupe de 50 personnes était à un séminaire. Subitement, le conférencier arrête de parler et distribue à chacun un maillot. Il invite chaque participant à inscrire son nom sur le maillot à l’aide d’un marqueur. Les 50 maillots sont réunis et mis dans une autre pièce.
Par la suite, le conférencier demande à chaque participant d’entrer individuellement dans la salle et de retrouver en moins de cinq minutes, le maillot sur lequel il a inscrit son nom. Mais, tous se ruent dans la pièce. Ils se mettent à la recherche de leur nom, en se bousculant, en se piétinant dans un désordre total.
Au bout de plus de cinq minutes, personne n’a pu retrouver son propre maillot. Sereinement, le maître dit : « Maintenant que chacun recueille au hasard un maillot et le donne à la personne dont le nom y est écrit ».
En quelques minutes, tout le monde reçoit son maillot. Ce qui vient de se passer est exactement ce qui se passe dans nos vies. Tout le monde est désespérément à la recherche de son propre bonheur, tout autour, sans se soucier de savoir où il est.
Pourtant, notre bonheur réside dans le bonheur des autres. Et le sage Gbin de conclure : « Voilà pourquoi, si vous aidez les autres à trouver leur bonheur, vous obtiendrez votre propre bonheur aussi. Tel est le but de la vie des hommes sur terre. Que personne ne cherche son propre intérêt. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère également ceux des autres ».
Méditons ses paroles sages de la savane. Avons-nous la bonne attitude envers nos collaborateurs au travail ? Pourquoi cherchons-nous à les faire échouer dans leur mission ? Alors que nos activités sont interdépendantes pour un succès collectif de l’entreprise ? Pourquoi ne pas rechercher le succès pour tous, synonyme de bonheur pour chacun ?
Des leçons qui vont au-delà des foyers et des entreprises, pour interpeller nos politiciens. Si votre objectif est d’assurer à ceux que vous voulez administrer demain, pourquoi ignorer le facteur clé de la paix ? La semaine dernière, on a vu deux groupes se distinguer. Ceux qui aspirent profondément à la paix d’un côté et de l’autre, ceux qui semblent ne penser qu’à eux.
La Coalition pour une alternance pacifique en Côte d’Ivoire (Cap-CI) et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) se sont parlé. Curieusement, leur sigle comporte le mot paix. Le Front commun, constitué du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Parti des peuples africains (Ppa-CI), qui montrent plutôt les muscles, se sont retrouvés pour consolider leur partenariat. C’est tout dire.
Le malheur des uns doit-il faire le bonheur des autres, quand il s’agit de l’avenir de tout un peuple ? Que la sagesse de ce petit conte d’un jour, à trois mois de la présidentielle du 25 octobre 2025, inspire chaque habitant de cet espace le plus doux au monde qu’est la Côte d’Ivoire.