Brvm : Le Sénégal recherche 416 milliards de Fcfa à travers quatre obligations

Satisfécit général des parties prenantes du nouveau record désormais détenu par le Sénégal au niveau des obligations. (Ph: Dr)
Satisfécit général des parties prenantes du nouveau record désormais détenu par le Sénégal au niveau des obligations. (Ph: Dr)
Satisfécit général des parties prenantes du nouveau record désormais détenu par le Sénégal au niveau des obligations. (Ph: Dr)

Brvm : Le Sénégal recherche 416 milliards de Fcfa à travers quatre obligations

Le 17/07/25 à 16:16
modifié 17/07/25 à 19:41
La salle de cotation de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) a abrité le jeudi 17 juillet 2025, la cérémonie de cotation de quatre emprunts obligataires d’un montant cumulé de 416 milliards de Fcfa émis par le Sénégal.

Les obligations à travers lesquelles Dakar sollicite le marché sous-régional sont « EOS.O18 6,40 % 2025-2028 (20 milliards de Fcfa) », « EOS.O19 6,60 % 2025-2030 (235 milliards de Fcfa) », « EOS.O20 6,75 % 2025-2032 (90 milliards de Fcfa) » et « EOS.O21 6,95 % 2025-2035 (60 milliards de Fcfa) ».

Alioune Diouf, directeur de la dette publique du Sénégal, représentant Amadou Tidiane Gaye, Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, s’est félicité de cette émission obligataire qui constitue désormais le nouveau record en termes de sollicitation du marché communautaire de capitaux. Mais également parce que cela dénote de la qualité de la signature du Sénégal. Il a promis que Dakar tiendra toujours ses engagements en s’appuyant sur la mise en œuvre de projets structurants et d’une politique d’endettement prudente.

Pour sa part, Dr Edoh Kossi Amenounvé, directeur général de la Brvm, a félicité les autorités sénégalaises qui avaient initialement voulu solliciter 150 milliards de Fcfa, avant de revoir leur ambition à 405 milliards de Fcfa et d’en obtenir finalement 416. Il a rappelé que ce sont au total 2190 milliards de Fcfa que le Sénégal a déjà mobilisés sur le marché sous-régional entre 2005 et juin 2025, avant donc les présentes émissions.

Le patron de la bourse en a profité pour plaider en faveur d’un plus grand intérêt des personnes physiques pour les titrisations et davantage de comptes-titres. Il a estimé que 300 mille comptes-titres pour une population qui avoisine les 150 millions d’habitants. C’est en cela qu’il s’est félicité de ce que la première des quatre obligations soit exclusivement réservée à des personnes physiques, les clients de Société générale en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Alioune Diouf, directeur de la dette sonnant la cloche... (Ph: Dr)
Alioune Diouf, directeur de la dette sonnant la cloche... (Ph: Dr)



Une obligation exclusivement pour les clients personnes physiques de Société générale

Jean Charles Kwao, Directeur général de Société générale Capital Securities West Africa, co-arrangeur de l’opération, a indiqué que le caractère « citoyen et innovant » de la première tranche répond justement à la volonté du groupe de ne plus laisser la bourse au investisseurs traditionnels, notamment les institutionnels. « Nous avons entrepris de nous appuyer sur notre large réseau de clients pour faire progresser la culture de la bourse dans la zone communautaire et au-delà », a-t-il déclaré.

Jean Charles Kwao d’ajouter que les 332 souscripteurs « des réseaux Sgci et Sgsn bénéficieront d’une garantie additionnelle de liquidité qui leur permettra - en cas de besoin et sous certaines conditions (décote) de faire racheter leurs obligations sur le marché secondaire par SG Sénégal après un an de détention ».

Quant à Isaac Mbaye, directeur général de la Société de gestion et d’intermédiation (Sgi) Invictus Capital & Finance, arrangeur et chef de file de l’opération, a salué la forte mobilisation des souscripteurs sénégalais suivis des Ivoiriens, puis des Burkinabè et les Béninois. Il a aussi salué les institutionnels impliqués dans l’opération dont les autorités sénégalaises et les responsables de la Brvm.



Le 17/07/25 à 16:16
modifié 17/07/25 à 19:41