Transport urbain : La technologie au service de la structuration des petits acteurs
Le secteur du transport urbain en Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement en Côte d’Ivoire, est en pleine mutation. Longtemps dominé par des initiatives individuelles et un tissu de petites entreprises peu formalisées, il entre progressivement dans une phase de structuration, portée par les investissements publics et la digitalisation croissante.
Dans les grandes villes comme Abidjan, les besoins en mobilité augmentent à un rythme soutenu. Des projets d’envergure tels que le Bus rapid transit (Brt), conçu pour transporter entre 300 000 et 500 000 passagers par jour, en sont la preuve. Pourtant, au-delà de ces infrastructures lourdes, une part importante du marché demeure dominée par des transporteurs indépendants et des Pme familiales, souvent peu outillées pour s’adapter à une demande de plus en plus complexe.
Beaucoup de ces acteurs fonctionnent avec un nombre restreint de véhicules, sans solution numérique intégrée et avec un accès limité, voire inexistant, au financement bancaire. Ce déficit d’équipement freine non seulement leur développement, mais impacte également la qualité du service offert aux usagers.
Face à ces défis, de nouveaux modèles de collaboration émergent, intégrant des outils technologiques et des dispositifs de soutien mieux adaptés aux réalités locales. Certains acteurs développent des solutions pour améliorer l’accès à l’information, optimiser la gestion de flotte ou encore réduire les coûts d’exploitation. Ces initiatives favorisent la professionnalisation d’un secteur longtemps informel.
Des projets récents visent ainsi à alléger les charges opérationnelles des petits transporteurs et à améliorer leur accès aux services financiers. Par exemple, des forfaits mobiles conçus pour les chauffeurs ou des solutions de financement alternatif permettent de mieux gérer les imprévus de trésorerie. Dans un contexte où les circuits de crédit traditionnels leur restent largement inaccessibles, ces outils constituent une véritable bouffée d’oxygène.
Certains transporteurs ayant bénéficié de ces mécanismes témoignent d’une hausse de leurs revenus et d’un renforcement de leur capacité opérationnelle, jusqu’à la création d’emplois autour de leurs activités.
Ces dynamiques, encore marginales à l’échelle nationale, traduisent néanmoins une tendance de fond : la structuration progressive d’un secteur clé de l’économie urbaine. À l’heure où l’État ivoirien ambitionne d’améliorer la qualité des services de transport tout en luttant contre le chômage et la précarité, la montée en compétence des opérateurs privés représente un levier complémentaire aux grandes politiques publiques.
Dans un pays où 77 % des actifs évoluent dans le secteur informel (Ins 2023), ces dispositifs contribuent à réduire les inégalités d’accès au marché et à inscrire de nouveaux acteurs dans une dynamique plus durable et structurée.
Plutôt que de s’appuyer uniquement sur les infrastructures ou les réformes réglementaires, l’avenir de la mobilité urbaine pourrait ainsi reposer sur des partenariats innovants, ancrés dans la réalité du terrain et capables de renforcer les capacités des acteurs existants.
Une correspondance particulière de F.E.
Beaucoup de ces acteurs fonctionnent avec un nombre restreint de véhicules, sans solution numérique intégrée et avec un accès limité, voire inexistant, au financement bancaire. Ce déficit d’équipement freine non seulement leur développement, mais impacte également la qualité du service offert aux usagers.
Face à ces défis, de nouveaux modèles de collaboration émergent, intégrant des outils technologiques et des dispositifs de soutien mieux adaptés aux réalités locales. Certains acteurs développent des solutions pour améliorer l’accès à l’information, optimiser la gestion de flotte ou encore réduire les coûts d’exploitation. Ces initiatives favorisent la professionnalisation d’un secteur longtemps informel.
Des projets récents visent ainsi à alléger les charges opérationnelles des petits transporteurs et à améliorer leur accès aux services financiers. Par exemple, des forfaits mobiles conçus pour les chauffeurs ou des solutions de financement alternatif permettent de mieux gérer les imprévus de trésorerie. Dans un contexte où les circuits de crédit traditionnels leur restent largement inaccessibles, ces outils constituent une véritable bouffée d’oxygène.
Certains transporteurs ayant bénéficié de ces mécanismes témoignent d’une hausse de leurs revenus et d’un renforcement de leur capacité opérationnelle, jusqu’à la création d’emplois autour de leurs activités.
Ces dynamiques, encore marginales à l’échelle nationale, traduisent néanmoins une tendance de fond : la structuration progressive d’un secteur clé de l’économie urbaine. À l’heure où l’État ivoirien ambitionne d’améliorer la qualité des services de transport tout en luttant contre le chômage et la précarité, la montée en compétence des opérateurs privés représente un levier complémentaire aux grandes politiques publiques.
Dans un pays où 77 % des actifs évoluent dans le secteur informel (Ins 2023), ces dispositifs contribuent à réduire les inégalités d’accès au marché et à inscrire de nouveaux acteurs dans une dynamique plus durable et structurée.
Plutôt que de s’appuyer uniquement sur les infrastructures ou les réformes réglementaires, l’avenir de la mobilité urbaine pourrait ainsi reposer sur des partenariats innovants, ancrés dans la réalité du terrain et capables de renforcer les capacités des acteurs existants.
Une correspondance particulière de F.E.