Aminata Charlène Traoré, taekwondo-in : « Pourquoi j’arrête ma carrière internationale »

Aminata Charlène Traoré. (Ph: Dr)
Aminata Charlène Traoré. (Ph: Dr)
Aminata Charlène Traoré. (Ph: Dr)

Aminata Charlène Traoré, taekwondo-in : « Pourquoi j’arrête ma carrière internationale »

Le 04/06/25 à 13:27
modifié 04/06/25 à 14:12
Elle a donné la primeur à sa page Facebook. « Aujourd'hui, (Ndlr : mardi 3 juin 2025), je prends une décision importante pour moi et mon avenir. Après mûre réflexion, j'ai décidé de mettre un terme à ma carrière sportive », a-t-elle écrit. Avant d’ajouter : « Cette décision n'a pas été facile à prendre, mais elle est motivée par l'amour et le souci de mon bien-être personnel et celui de mon fils. Être une maman et une sportive de haut niveau est un défi quotidien. J'ai eu la chance de vivre des moments incroyables grâce au sport, mais il est temps pour moi de me concentrer sur un autre aspect de ma vie ».

Jointe par téléphone, la championne d’Afrique, championne du monde francophone, championne d’Afrique militaire et vice-championne du monde par équipe, qui a tout obtenu sous la mandature du président Bamba Cheick Daniel (2009-2021), n’abandonne pas le taekwondo. « Je quitte juste la compétition. Car au fond de moi, la passion de cet art martial est intarissable », a-t-elle souligné.

Hélas ! Elle arrête parce qu’elle estime avoir tout donné. « Je pars confiante. L'avenir du taekwondo ivoirien est tout tracé. Il n’y a qu’à marcher dans les sillons tracés. Nos devanciers ont fait ce qu’ils pouvaient, notre génération est venue positionner encore plus haut le taekwondo, avec de grands dirigeants. Cissé Cheick, Ruth Gbagbi, d’autres taekwondo-in talentueux et moi-même avons placé la Côte d’Ivoire dans le concert des nations. Nous avons montré que c'était possible. Aujourd'hui, il y a des jeunes qui frappent plus vite, qui rêvent plus grand et qui n'ont plus peur de viser l'or. Alors, donnons-leur les moyens et observons-les », lance-t-elle, reconnaissante à ses encadreurs.

« En effet, le taekwondo m’a appris à me relever après la douleur, à transformer la peur en concentration, à faire confiance à mon corps quand l'esprit doutait. J'ai voyagé, combattu, perdu, gagné..., mais surtout grandi. Au-delà du sport, le tatami m'a appris la rigueur, l'humilité et le respect, même dans l'intensité du combat. Aujourd'hui, chaque cicatrice est une leçon, chaque victoire, une histoire et chaque défaite, un tremplin », a-t-elle conclu.

Sa génération a su profiter du leadership gagnant du président Bamba Cheick Daniel, deux fois Prix d'excellence du meilleur dirigeant sportif en sa qualité de président de la Fédération ivoirienne de taekwondo, en 2013 et 2014.

C’est lui qui a mis en place le projet olympique qui a permis à Cheick Cissé, Ruth Gbagbi et Charlène Traoré et leur génération dorée de percer les mystères de la haute compétition internationale. Ils ont parcouru le monde entier pour défier les plus grands du monde afin de s’aguerrir.


Le 04/06/25 à 13:27
modifié 04/06/25 à 14:12