Niger: des ONG appellent à libérer la figure de la société civile Moussa Tchangari, détenu depuis 6 mois

Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, un mouvement de la société civile nigérienne (archive de 2016). AFP - ISSOUF SANOGO
Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, un mouvement de la société civile nigérienne (archive de 2016). AFP - ISSOUF SANOGO
Moussa Tchangari, secrétaire général de l'association Alternative Espaces Citoyens, un mouvement de la société civile nigérienne (archive de 2016). AFP - ISSOUF SANOGO

Niger: des ONG appellent à libérer la figure de la société civile Moussa Tchangari, détenu depuis 6 mois

Par (RFI)
Le 03/06/25 à 19:20
modifié 03/06/25 à 19:27
Le 3 décembre 2024, Moussa Tchangari, l’une des figures les plus reconnues de la société civile nigérienne, était arrêté puis inculpé pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, atteinte à la défense nationale et complot contre l'autorité de l'État. Six mois plus tard, quatre ONG (Amnesty, FIDH, HRW et OMCT) rappellent que l’intéressé n’a toujours pas été entendu. « Les critiques que Moussa Tchangari formulait à l'égard du CNSP lui ont valu cette détention depuis 6 mois, ainsi que ce harcèlement judiciaire qu'il subit encore une fois », souligne un responsable d’Amnesty.

Au Niger, cela fait 6 mois que Moussa Tchangari est privé de liberté. Figure de la société civile locale, Secrétaire général de l'ONG Alternative espaces citoyens, il a été arrêté chez lui à Niamey le 3 décembre dernier puis inculpé, un mois plus tard, d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, atteinte à la défense nationale et complot contre l'autorité de l'État. Transféré à la prison de Filingué, à 170 km de Niamey, Moussa Tchangari n'a pas été entendu depuis.

Ce 3 juin 2025, quatre organisations internationales de défense des droits humains appellent à sa libération : la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Amnesty, Human Rights Watch (HRW) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT).

« Stratégie judiciaire »

Ousmane Diallo, chercheur principal sur le Sahel pour Amnesty International, souligne au micro de Magali Lagrange : « Il est étonnant que, pour des charges aussi sérieuses, Moussa Tchangari n'ait toujours pas été entendu par le doyen des juges d'instruction qui montre beaucoup de patience dans le traitement du dossier et dit, d’une menace à peine voilée, que la détention préventive de Moussa Tchangari, vu que ce sont des affaires liées au terrorisme, peut aller jusqu'à 4 ans au maximum. » Lire la suite...

Par (RFI)
Le 03/06/25 à 19:20
modifié 03/06/25 à 19:27