Restitution du “Djidji Ayôkwé” : La Côte d’Ivoire réclame 147 autres trésors culturels à la France

La ministre de la Culture et de Francophonie, Françoise Remarck
La ministre de la Culture et de Francophonie, Françoise Remarck
La ministre de la Culture et de Francophonie, Françoise Remarck

Restitution du “Djidji Ayôkwé” : La Côte d’Ivoire réclame 147 autres trésors culturels à la France

Le 31/07/25 à 10:05
modifié 31/07/25 à 10:11
Symbole fort du patrimoine ivoirien, le tambour parleur Djidji Ayôkwé va enfin rentrer en terre ivoirienne, confirme le Conseil des ministres du 30 juillet 2025. Ce marque l’aboutissement de longues années de négociations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la France.

Ce tambour sacré, issu de la communauté Atchan, était bien plus qu’un instrument de musique : il servait à transmettre des messages à distance, mobiliser la communauté et alerter en cas de danger. En octobre 1916, il est confisqué par les colons français et expédié à Paris, où il est intégré aux collections publiques françaises, devenant de ce fait propriété de l’État français.

Après plusieurs décennies d’attente, un tournant est amorcé en 2017, lorsque la question de la restitution des œuvres africaines spoliées est portée sur la scène internationale. Les discussions bilatérales s’intensifient et, grâce à un dialogue constructif, la restitution officielle du Djidji Ayôkwé est finalement actée. Le tambour a rejoint Abidjan cette année, porté par un comité national piloté par le Premier ministre, chargé d’assurer son retour historique.

Mais cette victoire n’est qu’une étape. Lors du Conseil des ministres du 30 juillet, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a annoncé que la Côte d’Ivoire entamait désormais des démarches pour récupérer 147 autres biens culturels encore conservés en France.

Pour le gouvernement, la restitution de ces objets revêt un enjeu identitaire et mémoriel majeur. Elle participe à la réhabilitation de l’histoire nationale et à la transmission de l’héritage culturel aux générations futures.

La Côte d’Ivoire entend ainsi poursuivre ce travail de mémoire et de justice culturelle, jusqu’à ce que les derniers témoins matériels de son passé reprennent leur place dans les musées et sanctuaires du pays.



Le 31/07/25 à 10:05
modifié 31/07/25 à 10:11