Transport aérien : Dix gouvernements bloquent plus de 750 milliards de Fcfa des compagnies

Willie Walsh, directeur général de l'Iata, au micro lors de la conférence à New-Delhi. (Ph: Dr)
Willie Walsh, directeur général de l'Iata, au micro lors de la conférence à New-Delhi. (Ph: Dr)
Willie Walsh, directeur général de l'Iata, au micro lors de la conférence à New-Delhi. (Ph: Dr)

Transport aérien : Dix gouvernements bloquent plus de 750 milliards de Fcfa des compagnies

Le 03/06/25 à 12:03
modifié 03/06/25 à 12:25
L’Association du transport aérien international (Iata) signale qu’à la fin du mois d'avril 2025, des fonds des compagnies aériennes s’élevant à 1,3 milliard $, soit plus de 750 milliards de Fcfa, étaient bloqués par les gouvernements qui en empêchent le rapatriement. D'après le communiqué rendu public ce mardi 3 juin 2025, à New-Delhi en Inde, dix pays sont responsables de 80 % des fonds bloqués. Il s'agit du Mozambique, de l’Algérie, du Pakistan, du Liban, de l’Angola, de l’Érythrée, du Zimbabwe, de l’Éthiopie, la Bolivie et du Bangladesh.

Ce montant est considérable bien qu’il s’agisse d’une amélioration de 25 % par rapport au montant de 1,7 milliard $ signalés en octobre 2024.

Le Pakistan et le Bangladesh qui figuraient auparavant parmi les cinq premiers pays pour le blocage de fonds, ont fait des progrès notables en ramenant respectivement leurs arriérés à 83 millions $ et 92 millions $ (en partant de 311 millions $ et 196 millions $ respectivement en octobre 2024).

Le Mozambique s’est hissé au premier rang des pays qui bloquent des fonds, retenant 205 millions $ appartenant aux compagnies aériennes, comparativement à 127 millions $ en octobre 2024. La région Afrique et Moyen-Orient (Ame) compte pour 85 % des fonds bloqués, soit 1,1 milliard $ à la fin d’avril 2025.

La plus importante amélioration a été observée en Bolivie qui a complètement libéré ses arriérés qui s’élevaient à 42 millions $ en octobre 2024.

Dans un communiqué de presse rendu public le mardi 3 juin 2025, l’Iata presse les gouvernements de retirer toutes les barrières qui empêchent les compagnies aériennes de rapatrier promptement les recettes provenant des ventes de billets d’avion et d’autres activités, conformément aux ententes internationales et aux obligations découlant de traités.

« Il est vital pour les compagnies aériennes de rapatrier promptement les recettes afin de couvrir les dépenses libellées en dollars et de maintenir leurs opérations. Les retards et les refus violent les ententes bilatérales et accroissent le risque de change. L’accès fiable au revenu est critique pour toute entreprise, et en particulier pour les compagnies aériennes qui fonctionnent avec une très faible marge. Les économies et les emplois dépendent de la connectivité internationale. Les gouvernements doivent prendre conscience qu’il est difficile pour les compagnies aériennes de maintenir la connectivité quand on leur interdit le rapatriement des recettes où qu’on le retarde », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l'Iata à New-Delhi.



Le 03/06/25 à 12:03
modifié 03/06/25 à 12:25