A la suite du lancement des épreuves écrites du Bepc par la ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation au lycée de garçons Gnalega Mémé Jérémie de Bingerville, tous les centres d'examen en Côte d'Ivoire ont pris le relais, le lundi 26 mai 2025.

Les diverses compositions ont été entamées par les 633 817 candidats en lice. Le lycée Djedji Amondji Pierre des 220 logements d’Adjamé n’a pas manqué le rendez-vous. Dans cet établissement, 750 candidats, à savoir 415 filles et 335 garçons, ont pris d’assaut les 30 salles de classe en raison de 25 candidats par salle.

La présidente du jury, Mme Sodié Marie Chantale, a indiqué que les surveillants sont présents et les candidats sont arrivés à l’heure. Pour la première épreuve de composition française, tout se passe bien, il n’y a pas d’incidents majeurs.

Cependant, elle a évoqué un cas de maladie. Âgé de 15 ans, le candidat, YHC a fait un tour à l’infirmerie parce qu’il avait des douleurs dans tout son organisme. Fort heureusement, l’adolescent a regagné sa salle pour poursuivre l’épreuve de composition française. C'est après avoir été examiné par l’infirmier, Kadjo Serge. Le praticien a par la suite informé que les parents du candidat avaient révélé qu’il avait piqué une crise la veille des épreuves écrites.

Un examen sous assistance vidéo à l’effet de dénicher d’éventuels fraudeurs

Posté devant 3 écrans dans un bureau de l’administration, M. Yapo Botchi, responsable de la vidéo-surveillance, est à la tâche. « Ici, tout le monde est filmé même le secrétariat, nous avons plusieurs angles sur nos écrans », a-t-il confié. Et de préciser qu’il peut même se déplacer avec son ordinateur portable et avoir toujours la surveillance sous ses yeux.

Pour ce professeur de mathématiques, nul doute que la vidéo-surveillance initiée par le projet Éducation numérique réduit considérablement la tricherie pendant les examens scolaires.

Dans l’accomplissement de sa mission, le responsable de la vidéo-surveillance a interpellé un individu qui avait trouvé abri juste devant l’établissement. Interpellé, l’homme d’une vingtaine d’années a souligné qu’il attendait son frère cadet candidat dans ledit centre. Gentiment, il a été demandé au parent d’élève d'attendre dans un périmètre plus loin comme tous les autres parents des candidats.

Cap sur le lycée classique d’Abidjan

Il est 11 heures, lorsque notre équipe de reportage foule le sol du lycée classique d’Abidjan sis à Cocody. Dans cet établissement qui enregistre 2 centres d’examen, 1500 candidats sont à l’assaut. Ici, les candidats sont à la pause. Goutés en main, les candidats présents pour l’obtention de leur diplôme de Bepc dégustent avec plaisir leurs repas.

Rencontrée à ses bureaux, la présidente de jury du centre lycée classique 2, dame Fofana Massata dont le centre compte 750 candidats avec 398 filles et 352 garçons, a évoqué la lenteur des choses pour le premier jour d’examen. Toutefois, elle a signifié que chaque responsable joue pleinement sa partition pour la bonne tenue des examens.

À la sortie de notre audience qui a duré 5 minutes, les candidats regagnaient leurs salles de classe. Il a été demandé à ceux qui traînaient encore les pas de se dépêcher pour rejoindre les autres pour l’épreuve de physique-chimie qui durera deux heures. Au centre de santé de ladite école, docteur Amon Albertine a signifié 4 cas de maladie, à savoir 3 filles et 1 garçon.

Le dernier patient encore en salle de soins était A G. Le malade présentait des signes de paludisme, il grelottait et a rendu ce qu’il a mangé, avant le début de l’épreuve de composition française.

En charge du patient, la praticienne a fait savoir que les examens ont été faits, qu’elle lui délivrera un document pour lui permettre de reprendre l’épreuve après avoir stabilisé son état. Positive, elle a rassuré que tout ira bien et que le candidat pourra rejoindre ses camarades dans peu de temps. L’agent de santé a signalé que la plupart des cas de maladie proviennent du stress.

Dehors, sous les arbres, de nombreux parents attendaient leur progéniture soumise aux épreuves écrites. C’est le cas de Nambou Nanan Emile, ingénieur en informatique venu accompagner son fils de 14 ans. « Je l’ai fait à son examen blanc. Mon fils n’a pas l’habitude de sortir, il ne maîtrise pas la ville et est très calme. Je suis là pour l’encourager », s’est-il justifié.

Au lycée moderne de Cocody, notre interlocuteur, présidente de jury, n’a pas voulu décliner son identité, mais nous a quand même livré certaines informations. Son centre compte 779 avec 26 candidats répartis dans 30 salles de classe.

Elle note par ailleurs 4 absents avec un cas de maladie. « La candidate est souffrante bien avant ce jour. Elle est arrivée avec ses médicaments », a-t-elle expliqué. Avant de conclure que tout se déroule bien dans son centre.