Le tribunal de 1re instance d'Abidjan-Plateau
Lutte contre la désinformation : Un journaliste web poursuivi pour complicité
À cinq mois de l’élection présidentielle en Côte d'Ivoire, la vigilance des autorités face à la prolifération de fausses informations en ligne se renforce. Ce vendredi 16 mai, la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité a annoncé l’interpellation d’un journaliste web pour complicité de diffusion de fausses informations.
Dans sa publication, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) révèle avoir été saisie de plusieurs signalements concernant la page Facebook « Zone Presse ». Celle-ci est accusée de diffuser des contenus mensongers et incitatifs à la haine. L’enquête de la police a permis d’identifier un certain A.K. J-D. L’homme se présente comme juriste de formation et journaliste web. Aux dires de la PLCC, il serait l’un des administrateurs de plusieurs pages influentes, notamment « Zone Presse », anciennement connue sous le nom de « First Mag Plus », une plateforme initialement dédiée à la promotion de la culture ivoirienne. La page comptabilise plus de 150 000 followers. Dans une publication en date du 14 mai, relative à cette arrestation, « Zone Presse » affirme que A.K. J-D n’est rien d’autres que le chargé de communication d’un artiste célèbre artiste ivoirien. A sa demande, le communicateur aurait commandité un post sur cette page dans le cadre de la promotion de son artiste et ne serait pas mêlé directement à la gestion de la page en question. Au fil des auditions, A.K. J-D désigne effectivement un autre individu, K.D., actuellement à l’étranger, comme étant le créateur et administrateur principal de ladite page. Selon le journaliste web, depuis son départ, la ligne éditoriale aurait dérivé vers la désinformation et les publications à caractère haineux.
Pour la justice, bien que conscient de ces dérives, A.K.J-D n’a entrepris aucune action pour y mettre fin. « Pour ces faits, il sera déféré devant le parquet et poursuivi pour complicité de diffusion de fausses informations, atteinte à l’image, ainsi que pour incitation à la haine et à la violence, conformément aux articles 58 et 65 de la loi relative à la cybercriminalité » peut-on lire dans la note. Quant au présumé administrateur principal, des démarches seraient en cours pour engager sa responsabilité.
Didier ASSOUMOU
Pour la justice, bien que conscient de ces dérives, A.K.J-D n’a entrepris aucune action pour y mettre fin. « Pour ces faits, il sera déféré devant le parquet et poursuivi pour complicité de diffusion de fausses informations, atteinte à l’image, ainsi que pour incitation à la haine et à la violence, conformément aux articles 58 et 65 de la loi relative à la cybercriminalité » peut-on lire dans la note. Quant au présumé administrateur principal, des démarches seraient en cours pour engager sa responsabilité.
Didier ASSOUMOU