Makhtar Diop, Directeur général de la Société financière internationale (Sfi).
Africa CEO Forum: La Sfi va renforcer sa présence en Afrique
Cette stratégie, dira-t-il, vise à accroître son financement du secteur privé sur le continent, mobiliser massivement des capitaux régionaux et internationaux et surtout créer, chaque année, des centaines de milliers d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes. Mais, précise-t-il, pour le réussir, il faut des fondations solides, des infrastructures modernes, des politiques publiques cohérentes, un climat d’investissement stable, une capacité à mobiliser les parts nationales et les capitaux étrangers.
«Les entreprises africaines sont surendettées et ne disposent pas de capitaux propres. Il est de notre devoir et de notre rôle, à la Sfi, de les aider à renforcer leurs capitaux propres », a-t-il déclaré. Ajoutant que son institution va mobiliser, pour l’année 2025, plus de 60 milliards de dollars (18 030 000 000 000 FCfa), à travers le monde dont 13 milliards (7 681 444 589 000 FCfa) pour l’Afrique. Il a aussi appelé les dirigeants africains à un pacte qui permettra un dialogue continental entre le secteur privé et le secteur public. «Un pacte qui permettra de créer des chaînes de valeur robustes qui permettront d’intégrer nos économies, un pacte qui permettra de créer de la valeur et la richesse si nécessaire, pour la création d’emplois, un pacte d’engagement, de transparence et de résultat... », a-t-il insisté.
Il a, en outre, exhorté les dirigeants africains à investir dans la jeunesse et à valoriser ses talents. Mais aussi à transformer les richesses naturelles. Car, dira-t-il, le continent ne peut plus se contenter d’exporter des ressources brutes. Il doit bâtir des valeurs locales robustes, compétitives, créatrices d’emplois. « La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) nous offre un cadre d’échange unique pour y parvenir. Mais nous ne pouvons plus perdre de temps. En transformant nos matières premières chez nous, nous renforcerons notre place dans le commerce mondial et inscrirons notre développement dans la durée », a-t-il insisté.
Il a, en outre, appelé les gouvernements à créer un environnement propice à l’investissement, un climat des affaires attractif, une chaîne de valeur régionale intégrée, un dialogue public-privé efficace et constant. « L’Asie l’a prouvé. L’Afrique peut le faire », a-t-il lancé