Mali: des membres du CNT en appellent à la violence pour défendre la Transition

Des membres du Conseil national de Transition ont appelé à la violence pour empêcher le rassemblement prévu ce vendredi. Ici, une manifestation contre la dissolution des partis politiques à Bamako, le 3 mai 2025 © AFP
Des membres du Conseil national de Transition ont appelé à la violence pour empêcher le rassemblement prévu ce vendredi. Ici, une manifestation contre la dissolution des partis politiques à Bamako, le 3 mai 2025 © AFP
Des membres du Conseil national de Transition ont appelé à la violence pour empêcher le rassemblement prévu ce vendredi. Ici, une manifestation contre la dissolution des partis politiques à Bamako, le 3 mai 2025 © AFP

Mali: des membres du CNT en appellent à la violence pour défendre la Transition

Par (RFI)
Le 07/05/25 à 13:35
modifié 07/05/25 à 13:46
Au Mali, des membres du Conseil national de Transition appellent ouvertement à la violence pour empêcher le rassemblement prévu vendredi 9 mai. Les partis politiques appellent les Maliens à contester vendredi, place de l'Indépendance à Bamako, le projet de dissolution des partis et, plus généralement, le maintien des militaires au pouvoir depuis cinq ans sans élections, le non-respect de la Constitution ou encore les « taxes injustes » et les coupures de courant. Un rassemblement qui se veut « pacifique, républicain et démocratique », selon un courrier adressé mardi par les organisateurs au gouvernorat du district de Bamako. Mais des membres du CNT, organe législatif de la Transition, annoncent dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux leur volonté de s'y opposer, et ne cachent pas les moyens envisagés.

« Le rassemblement n'aura jamais lieu. Si vous sortez, il faudra marcher sur nos cadavres » menace Moulaye Keita, membre du CNT et soutien virulent des militaires au pouvoir, qui s'en prend nommément à certains leaders politiques pro-démocratie. « Seuls ceux qui viendront avec femmes et enfants seront épargnés », prévient quant à lui Mamari Biton Coulibaly, également membre du CNT, qui s'était déjà filmé la semaine dernière au Palais de la culture, entouré d'un groupe d'hommes, avertissant qu'il empêcherait le meeting des partis politiques de se tenir.

Mobilisation spontanée ?

Les partis s'étaient effectivement résolu à l'annuler « pour ne pas porter la responsabilité d'éventuels affrontements », selon un ancien ministre très impliqué. Les médias d'État avaient présenté ces incidents comme le résultat d'une mobilisation spontanée des jeunes du quartier pour défendre la « stabilité » du pays. Les opposants dénoncent eux l'action de « nervis » à la solde des autorités de transition. La police avait quant à elle demandé aux organisateurs de renoncer à leur meeting pour « préserver l'ordre public et la quiétude », selon les déclarations du directeur régional adjoint de la police du district de Bamako. Lire la suite...

Par (RFI)
Le 07/05/25 à 13:35
modifié 07/05/25 à 13:46