Insécurité au sein de la cité Lauriers 20 et 20 bis de Bingerville : Les 1300 acquéreurs remontés contre le promoteur

Des membres du syndic, le samedi 29 mars, pour manifester leur mécontentement. (Photo Bavane)
Des membres du syndic, le samedi 29 mars, pour manifester leur mécontentement. (Photo Bavane)
Des membres du syndic, le samedi 29 mars, pour manifester leur mécontentement. (Photo Bavane)

Insécurité au sein de la cité Lauriers 20 et 20 bis de Bingerville : Les 1300 acquéreurs remontés contre le promoteur

Le 30/03/25 à 16:00
modifié 31/03/25 à 10:58
En moins d’un mois, quatre femmes ont été victimes de viol. Deux vigiles agressés à l’aide de barres de fer. Agressions physiques répétées sur des enfants, des femmes. De jour comme de nuit, des bagarres rangées entre jeunes drogués. Tel est en quelques semaines le tableau sombre de la vie des 1300 acquéreurs de la cité Lauriers 20 située sur la route de Marchoux, à Bingerville.

Cette belle cité non clôturée, outre les acquéreurs, est habitée par des squatteurs logés par des chefs de chantiers dans des villas non achevées ou achevées mais non habitées. Ces squatteurs non fichés dans le listing des habitants de la cité, donc non connus, constituent un véritable danger pour les propriétaires. La cité est traversée par des jeunes à l’allure douteuse et effrayante (des drogués), dont certains connus comme tels, « effraient » les visiteurs des propriétaires par leurs accoutrements, aspects et dreadlocks sales.

Ne pouvant plus supporter cette situation qui perdurent, le bureau du conseil du syndic a décidé de se faire entendre par le promoteur. A cet effet, les membres du syndic sortis en grand nombre le samedi 29 mars 2025, ont décidé de faire arrêter tous les chantiers en cours au sein de la cité.

« Les propriétaires se sont réveillés ce samedi 29 mars 2025, pour crier leur indignation parce que le directeur général de Lauriers a un mépris total pour ses clients que nous sommes. Nous avons des griefs contre lui », a déclaré Dr. Aka Francis, président du bureau conseil du syndic de Lauriers 20.

L'un des vigiles agressés par des bandits (DR)
L'un des vigiles agressés par des bandits (DR)



Des agressions à longueur de journée

Selon lui, dans le cahier des charges, à l’article 16B, il est écrit clairement que le promoteur a la charge de la sécurisation par la construction d’une clôture. Malheureusement, explique-t-il, le promoteur a été interpellé à plusieurs reprises sur la question par plusieurs courriers dans lesquels il est cité l’article 16B.

« Il a répondu qu’il ne se voit pas construire une clôture. Et cette cité de 5 ha ne possède pas de clôture. Elle baigne dans l’insécurité totale. De nombreux squatteurs dont nous ignorons l’identité occupent des villas non encore habitées par leurs propriétaires. La cité est traversée de jour comme de nuit par des gens. Nos vigiles sont victimes d’agressions. Nos maisons sont cambriolées. La cité est un nid de drogués. Il y a un fumoir. Une cohorte de jeunes gens qui circulent dans la cité tous les jours pour se procurer et fumer la drogue. Nous sommes véritablement en danger. C’est pourquoi nous avons décidé de faire arrêter tous les chantiers du promoteur en cours en ce moment afin qu’ils viennent nous écouter », a soutenu Dr. Aka Francis.

Pas d’école pour les enfants des 1300 familles

Pour un effectif de 1300 familles, aucune école pour leurs enfants. Pour scolariser leurs progénitures, ces propriétaires se trouvent dans l’obligation de débourser de colossales sommes pour scolariser leurs enfants dans les écoles situées à des kilomètres de la cité. Sans compter des centaines de mille dans l’année pour le transport de ces enfants qui fréquentent ces écoles éloignées de la cité.

« Je suis dans l’obligation de me trouver un chauffeur pour conduire chaque matin les enfants à l’école. Pourtant, s’il y avait une école au sein de la cité, cela nous aurait évité des coûts supplémentaires avec déjà la vie qui dévient chère de jour au jour. Vivement que le promoteur vienne nous dire quelque chose. Sinon, l’on ne peut pas s’acheter une maison à plus de 25 millions de FCfa et se retrouver de dans telles situations », déplore Mesmin Anon, propriétaire d’une villa.

L'un des courriers adressés au promoteur auxquels il ne répond jamais. (Ph: Dr)
L'un des courriers adressés au promoteur auxquels il ne répond jamais. (Ph: Dr)



Des constructions sur les VRD, danger !

Lorsqu’un propriétaire a son titre foncier, selon la Loi 98 750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier urbain, le lotissement du propriétaire est inattaquable. Le constat fait dans la cité Lauriers de Bingerville, il y a une reconstruction du territoire urbain. C’est-à-dire le lotissement est repris. Les voies qui servent de Vrd qui contournent la cité sont construites. Ce qui est dangereux pour l’avenir. La cité se trouve dans des bas-fonds et lorsqu’il pleut, des ruelles sont envahie par l’eau pluviale.

Pour éviter donc le syndrome de la Rue ministre de la Palmeraie dans les années antérieures, il faut en appeler à la vigilance des autorités municipales et le ministère de la Construction à l’effet de faire observer les lois en la matière. Aussi, faut-il le noter, la question de lotissement à Bingerville est d’ordre environnemental.

L’Etat ivoirien doit veiller

La dernière dame violée au cours de la semaine passée, précisement le jeudi 20 mars, visitée n'a pas voulu ouvrir son domicile à notre équipe de reportage.

Le directeur technique des Lauriers joint à plusieurs reprises par téléphone pour échanger sur les faits qui leur sont reprochés, n'a pas répondu.



Le 30/03/25 à 16:00
modifié 31/03/25 à 10:58