Lutte contre la corruption: La campagne de protection des lanceurs d’alerte lancée

Les acteurs impliqués dans la réalisation de cette campagne ont expliqué la portée de cette initiative.
Les acteurs impliqués dans la réalisation de cette campagne ont expliqué la portée de cette initiative.
Les acteurs impliqués dans la réalisation de cette campagne ont expliqué la portée de cette initiative.

Lutte contre la corruption: La campagne de protection des lanceurs d’alerte lancée

Le 13/06/24 à 19:18
modifié 13/06/24 à 20:06
La Haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg) s'engage à protéger quiconque dénonce un acte de corruption. Dans la dynamique d’assurer cette protection des ‘’ dénonciateurs ou lanceurs d’alerte’’, l’institution a lancé, le jeudi 13 juin 2024, dans ses locaux à la Riviera Golf, une campagne de sensibilisation du grand public sur les dispositions prises à cet effet.
Me Emmanuel Assi, au nom du président de la Habg, Epiphane Zoro Ballo, a confié que le but de cette initiative est d’expliquer aux populations les mesures prises par l’État ivoirien, à travers les textes et les dispositifs institutionnels en vigueur, pour garantir la protection des personnes qui signalent des actes de corruption, l’enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux.
« Cette campagne s’inscrit dans le droit fil de l'engagement continu de l’État de Côte d’Ivoire à améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion des deniers publics, en se conformant aux normes internationales en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive », a-t-il fait savoir. Lire aussi: http://Lutte contre la corruption: Des experts outillés pour déceler les infractions économiques et financières
Me Emmanuel Assi a, en outre, indiqué que le dénonciateur ou lanceur d’alerte est une personne qui s’engage de son plein gré et de bonne foi à signaler aux autorités compétentes des faits dont il a connaissance et qui sont susceptibles de constituer des infractions punies par les dispositions de la loi.
Cette cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation a été meublée par un panel. Ces échanges avec des spécialistes, à l’en croire, visait à ouvrir des pistes de réflexion quant à l’amélioration des textes en vigueur, tout en tenant compte de l’environnement international.
Paul Auguste Patnelli, l’un des panélistes et agent de la Habg, a, pour sa part, indiqué que ‘’ Signalis’’, un dispositif sécurisé de recueil des plaintes et dénonciations, existe au sein de son institution. Ouraga Bokola, juge au Pôle pénal économique et financier, a également informé qu’un instrument similaire a été institué par les responsables de sa structure pour le recueil des auditions et des témoignages des personnes ayant acquis l’anonymat pour leurs actes de dénonciation.
Vally Coulibaly, conseiller du directeur de l’Autorité de protection des données à caractère personnel de Côte d'Ivoire (Artci), a soutenu que la loi n°2013-450 du 19 juin est déjà en vigueur en la matière. Cette campagne, selon l’ensemble de ces experts sur la question, servira donc à sensibiliser les forces vives à l’existence de ces mesures et instruments juridiques pour protéger les ‘’ lanceurs d’alerte’’.
Le 13/06/24 à 19:18
modifié 13/06/24 à 20:06