Effondrement d’un immeuble à la Palmeraie : Le président de l’ordre des architectes sur les lieux

M. Joseph Amon (à droite en blanc), président du conseil national de l’ordre des architectes de Côte d’Ivoire. (Franck YEO)
M. Joseph Amon (à droite en blanc), président du conseil national de l’ordre des architectes de Côte d’Ivoire. (Franck YEO)
M. Joseph Amon (à droite en blanc), président du conseil national de l’ordre des architectes de Côte d’Ivoire. (Franck YEO)

Effondrement d’un immeuble à la Palmeraie : Le président de l’ordre des architectes sur les lieux

Le 06/06/24 à 18:45
modifié 07/06/24 à 16:26
Trois jours après l’effondrement d’immeuble à la Riviera Palmeraie, le président du conseil national de l’ordre des architectes de Côte d’Ivoire, Joseph Amon et le président de la chambre nationale des ingénieurs-conseils et experts de génie civil de Côte d’Ivoire, Coulibaly Souleymane étaient sur les lieux, le jeudi 6 juin 2024, en vue de s’enquérir de la situation.

A l’issue de cette visite, le président du conseil national de l’ordre des architectes a fait une mise au point. « Lorsque l’ordre des architectes a été saisi de ce sinistre, nous avons cherché à voir s’il y avait un architecte qui était associé à ce projet, ce qui est le cas. Et nous avons entendu cet architecte et avons eu un certain nombre d’informations que nous sommes venus recouper sur le terrain pour voir si effectivement dans le processus de mise en œuvre d’un projet de ce type, les différentes étapes ont bien été suivies et ce qui n’a pas marché. Où le dysfonctionnement est apparu pour que nous arrivions à cet affaissement de bâtiment », a déclaré Joseph Amon.

Il a rappelé que dans la construction d’un immeuble, l’architecte intervient depuis la conception du projet. « C’est lui qui devra donner les grandes orientations dans le format de réalisation. Mais il associe à cette étape un certain nombre de corps de métiers spécialistes qui viennent l’accompagner dans la confection du dossier », a expliqué Joseph Amon, soulignant quelques dysfonctionnements dans la mise en œuvre de la chaîne de réalisation de ce projet avec sous-sol.

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« Si l’on suit les experts que sont les architectes, les ingénieurs-conseils mais également le bureau de normalisation des risques, nous aurons des risques quasi nuls, que d’avoir des sinistres de ce type. Malheureusement, il existe encore des personnes qui pensent avoir la capacité, les connaissances pour pouvoir faire des réalisations », a-t-il déploré. « Il est temps que tout projet de construction soit véritablement confié à des professionnels. Qu’on arrête de faire de l’auto-construction parce que cela est de l’auto-construction et les conséquences sont graves. Aujourd’hui c’est une perte énorme en investissement et malheureusement en vie humaine », a souligné Joseph Amon.

Selon lui, l’ordre des architectes va se réunir pour poser la problématique et faire des suggestions en vue de trouver des solutions définitives à ces différents problèmes d’effondrement et d’affaissement. « Pour les projets nouveaux, nous allons voir comment amener les uns et les autres à faire appel à des professionnels. Qu’on arrête de faire appel à des personnes qui se disent architectes, ingénieurs-conseils mais qui n’ont ni la responsabilité ni la capacité de pouvoir porter de véritables jugements techniques architecturaux », a-t-il exhorté.

Quant à M. Coulibaly Souleymane, il a indiqué qu’il ne faut pas tirer de conclusion hâtive. « C’est un malheur qui est arrivé, nous sommes venus dans un premier temps présenter nos condoléances à ceux qui ont été touchés et dire que nous sommes avec eux », fait-il savoir. Selon lui, au niveau technique, il y a effectivement des problèmes. Car il y a certaines dispositions qui devraient être prises auparavant. « Mais pour tirer une conclusion définitive, il faut avoir tous les éléments en main au niveau des sols, des calculs de structures, comment il était prévu de stabiliser les constructions avoisinant », a déclaré Coulibaly Souleymane.



Le 06/06/24 à 18:45
modifié 07/06/24 à 16:26