Lutte contre le sciage illégal : Laurent Tchagba pour des résolutions "claires" et des "stratégies concertées"

Chefs coutumiers,autorités politiques et administratives ont rehaussé par leur présence l'atelier de formation
Chefs coutumiers,autorités politiques et administratives ont rehaussé par leur présence l'atelier de formation
Chefs coutumiers,autorités politiques et administratives ont rehaussé par leur présence l'atelier de formation

Lutte contre le sciage illégal : Laurent Tchagba pour des résolutions "claires" et des "stratégies concertées"

Le 18/04/24 à 22:23
modifié 18/04/24 à 22:23
« Notre stratégie actuelle de lutte contre le sciage clandestin est devenue obsolète. Lorsque nos services saisissent des clandestins, ces derniers avec la complicité de certains de nos agents s’arrangent à racheter ces mêmes produits au cours des ventes aux enchères ou par adjudication publique », a dénoncé le Ministère des Eaux et Forêts au cours d’un atelier de formation du 17 au 19 avril 2024 à Yamoussoukro. Et d’ajouter qu’il souhaite que des résolutions claires sortent de cette rencontre de réflexion afin que désormais les bois saisis soient directement mis à la disposition des filières formelles locales.

Cet atelier, a rappelé le ministre Laurent Tchagba, vise à définir une stratégie concertée de lutte contre le sciage à façon illégal et de trouver des solutions pour l'approvisionnement du marché national en bois légal. En fait l’objectif général de l'atelier est de trouver une solution durable à la problématique du sciage sur toute l'étendue du territoire national.

Selon le ministre au cours de cet atelier, il s’est agi d’aborder de question du sciage illégal sous tous ses angles en vue de se donner de nouvelles orientations.

No Image



Présentant la situation actuelle du sciage à façon, il a indiqué qu’il y a une persistance du Sciage illégal dans nos forêts et une recrudescence de cette pratique illégale dans plusieurs zones du territoire national. « Ce phénomène met en mal tous nos efforts et tente à nous faire tourner en rond, tant ses effets pervers agissent sur la dégradation de nos forêts, nos sols, notre faune et nos ressources en Eau, et ce grâce à la complicité avérée de certains de nos agents », a dénoncé M. Tchagba.

Un film réalisé par le Service de Communication du Ministère que les participants de l’atelier ont visualisé retrace bien les efforts engagés par le Ministère des Eaux et Forêts. « Les moyens engagés, dira le ministre Tchagba, ont permis d’obtenir un recul du taux de dégradation de la couverture forestière passant de 46000 hectares de déforestation en 2015 à aujourd’hui moins de 26000 hectares de déforestation par an. » Ce résultat encourageant doit être amélioré. Ces résultats s’expliquent, à l’en croire par le fait que le reboisement est en expansion sur l’ensemble du territoire National grâce à l’appui des partenaires et de leurs efforts conjugués.

Le ministre des Eaux et Forêts  Laurent Tchagba
Le ministre des Eaux et Forêts Laurent Tchagba



L’installation de deux bases avancées de la Brigade Spéciale d’Intervention à Morondo et à Noé répond à cette lutte contre le sciage illégal. C’est le lieu de rappeler que dès sa nomination, M. Tchagba a entrepris une tournée d’informations et de sensibilisation pour améliorer la gouvernance du secteur forêt-bois.

Selon lui, pour réussir la mise en œuvre l’Accord de partenariat volontaire sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et le commerce du bois et produits dérivés (Apv-Flegt), la Côte d’Ivoire devra impérativement maitriser la lutte contre le sciage illégal. « J’ai constaté que notre pays en adoptant la Stratégie de Valorisation des Produits Forestiers vise à mettre à la disposition du marché national des produits forestiers légaux », a-t-il fait savoir. Et de dénoncer que les industriels du bois préfèrent exporter la majorité de leurs produits usinés, laissant ainsi le marché local sans produits forestier de qualité.Toute chose qui,à l’en croire, favorise le sciage illégal. « Il nous faut donc prendre des mesures courageuses pour satisfaire aussi bien le marché national », a préconisé M. Tchagba.

Il faut noter que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans une politique de reforestation de sorte qu’en 2030, le couvert forestier représente 20% de la superficie du territoire national.



Le 18/04/24 à 22:23
modifié 18/04/24 à 22:23