Le Système ouest-africain d’accréditation (Soac) a procédé à l’inauguration de son siège à Abidjan. Une cérémonie couplée à la présentation officielle des trois accords de reconnaissance signés entre le Soac, la Coopération africaine d’accréditation (Afrac-Mra), la Coopération internationale d’accréditation des laboratoires (Ilac Mra) et le Forum international d’accréditation (Iaf). C’était le 28 mars 2024, dans la commune de Cocody (II-Plateaux).

Cette reconnaissance internationale porte sur tous les types de laboratoires (analyses & essais, étalonnage et biologie médicale) et elle permet désormais d’exporter vers les Etats-Unis, l’Union européenne, et d’être en compétition avec toutes les entreprises à l’international. « L’inauguration de ce siège marque une étape importante dans la promotion de la qualité et de la compétitivité, de la protection du consommateur en Afrique de l’ouest », a indiqué Aboubacry Baro, président du conseil d’administration du Soac.

Aussi a-t-il salué le soutien du gouvernement ivoirien et des partenaires au développement dans la promotion de la qualité en Afrique de l’ouest.

Selon Marcel Gbaguidi, le directeur général du Soac, aujourd’hui l’Union européenne exige que les candidats à l’exportation aient une accréditation. « L’accréditation délivrée par le Soac dans l’espace Uemoa permet d’avoir des taux moins chers que les taux appliqués par l’accréditeur étranger. Elle dénote également de la fiabilité des attestations et certificats de conformité », a-t-il dit.

Pour Dr Paul Koffi Koffi, Commissaire du département du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie numérique (Demen) de la Commission de l’Uemoa, l’inauguration du siège et la présentation de trois accords de reconnaissance mutuels, toutes ces initiatives témoignent de l’engagement du Soac à garantir que les structures d’évaluation de la qualité délivrent des attestations et certificats de confiance au profit des consommateurs d’ici et d’ailleurs en appui aux exportations. Avant de plaider pour l’engagement des Etats dans ce processus.

Massandjé Touré Litse, Commissaire de l’agriculture et des affaires économiques de la Cedeao, estime que le Soac joue un rôle de catalyseur, de progrès et de prospérité dans la sous-région.

« En remettant les clés de cette infrastructure, après l’accord de siège accordé en 2021, les autorités ivoiriennes ont réaffirmé leur engagement envers la promotion de la qualité, tout particulièrement l’accréditation, en Afrique de l’ouest », a déclaré Souleymane Diarrassouba, ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie.

Avant d’ajouter que la Côte d’Ivoire est engagée à soutenir et à renforcer cet outil pour qu’il puisse jouer un rôle central dans le développement économique de la région et la santé des populations.

Francesca Di Mauro, ambassadeur de l’Union européenne (Ue) en Côte d’Ivoire, l’un des partenaires de la Soac, a salué l’aboutissement de ce projet soutenu par l’Ue. Selon elle, l’aspect qualité est une composante essentielle de l’appui de l’Ue au processus d’intégration sous-régionale d’une valeur de 50 millions d’euros.

Pour Tidiane Boye, représentant de l’Onudi, partenaire du Soac. Le long parcours accompli par le Soac depuis 2001, pour arriver là et sa reconnaissance internationale témoigne de son dynamique et sa pertinence. « Il constitue un trait d’union entre nos institutions. Il vient parachever l’infrastructure qualité sous-régionale de manière efficace », dira-t-il.

Depuis sa création en 2005, le Soac a déjà délivré plus de 60 accréditations en une trentaine d'années en Côte d’Ivoire à des organismes d’évaluation de la conformité.

Une correspondance particulière de E.Y