Les États-Unis ont décidé de rouvrir les anciennes mines d’uranium alors que la production domestique de 18 000 tonnes en 2024 ne couvre que 10 % des besoins en interne. Rfi qui s’en fait écho, indique que l’objectif est de réduire la dépendance américaine de l’uranium russe.

De plus, même si les deux anciennes Républiques soviétiques, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan – qui fournissent le quart du combustible américain selon Rfi – semblent se soustraire progressivement de l’influence russe, l’approvisionnement des États-Unis pourrait être impacté avec le conflit ukrainien et le rapprochement de Niamey et Moscou. Puisque que la Russie et ses anciens vassaux fournissent la moitié de l’uranium utilisé par les Américains, le Niger qui produit 4,7 % de la production mondiale semble vouloir se tourner vers Moscou en remplacement du partenaire traditionnel, la France.

D’aucuns pensent que c’est ce rapprochement entre Russes et Nigériens qui avait poussé les Américains à prendre acte du putsch qui a mis fin au pouvoir du Président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, alors qu’Européens et Ouest-africains exerçaient des pressions sur les putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel.

L'annonce est diversement appréciée sur les réseaux sociaux. Sur sa page X (Twitter), Katiopia (@katiopya) s'en prend aux Américains qu'il accuse de profiter des ressources minières africaines. "Cet état raciste belliqueux pille l'uranium africain en mentant que c'est le leur", a-t-il posté.