Lutte contre les phytopathogènes transfrontaliers : Dialogue politique et technique sur la certification des semences saines

La rencontre du pôle scientifique de l'université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville a rassemblé plus de 150 participants
La rencontre du pôle scientifique de l'université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville a rassemblé plus de 150 participants
La rencontre du pôle scientifique de l'université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville a rassemblé plus de 150 participants

Lutte contre les phytopathogènes transfrontaliers : Dialogue politique et technique sur la certification des semences saines

Le 08/03/24 à 17:17
modifié 08/03/24 à 17:31
La Côte d'Ivoire a accueilli, du 7 au 8 mars 2024, au pôle scientifique de l'université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville un dialogue politique et technique de haut niveau. Cette rencontre a porté sur la certification des semences exemptes de maladies et la réponse rapide aux incursions de phytopathogènes émergents en Afrique de l'Ouest et du Centre.

Il faut signaler que les phytopathogènes transfrontaliers responsables des maladies des plantes, et d'autres ravageurs menacent les cultures et les revenus des agriculteurs en Afrique de l'Ouest et du Centre. Mis en œuvre par Coraf, une organisation sous régionale constituée des systèmes nationaux de recherche agricole de vingt-trois pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre et le Centre régional d'excellence Wave, le projet Biorisks vise à anticiper et gérer les risques biologiques pour renforcer la résilience des agriculteurs face au changement climatique en Afrique de l'Ouest et du Centre et est financé par l'Union Européenne.

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La rencontre du pôle scientifique de l'université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville a rassemblé plus de 150 participants comprenant des membres du gouvernement ivoirien, des ministres e l'agriculture, de l'enseignement supérieur, des participants des pays qui exécutent le projet Biorosks, ainsi que des représentants d'organisations internationales, des partenaires techniques et financiers du Coraf et du Centre Wave.

Il faut signaler que les résultats attendus de ce dialogue politique et technique de haut niveau comprennent la reconnaissance du Centre régional d'excellence Wave et de ses laboratoires dans les 10 pays en Afrique de l'Ouest et du Centre dans les cadres phytosanitaires africains. Il est également attendu le développement ou le déploiement d'un plan d'action pour contrer la propagation du virus de la mosaïque du manioc d'Afrique de l'Est (Eacmv-Ug) et contrôler la propagation du virus de la striure brune du manioc. Et ce, afin de maîtriser de potentielles épidémies dévastatrices des maladies virales du manioc en Afrique du Centre et de l'Ouest.

Cette initiative conjointe renforce l'engagement du Coraf envers la sécurité alimentaire, la biosécurité régionale, et la prospérité des agriculteurs en Afrique de l'Ouest et du Centre.

Représentant le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le directeur de Cabinet, Pr Arsène Kobéa a estimé qu'au regard des dégâts constatés en Afrique orientale ainsi que son avancée en Afrique occidentale, il est plus que nécessaire pour les chercheurs de maintenir le cap dans la recherche, mieux, aux décideurs d'accompagner et financer les innovations dans le secteur agricole.

L'un des partenaires financiers du projet, la Fondation Bill et Melinda Gates, la représentante a invité les acteurs à la symbiose et à une synergie des États membres dans l'élaboration de solutions pour venir à bout et juguler ce phénomène dévastateur émergent. Elle a préconisé la valorisation du leadership local.

Aussi faut-il le souligner, en plus du manioc et ses dérivés, premier aliment de consommation en Afrique, environ 800 millions, c'est également les cultures de rentes, telles que le cacao, la canne à sucre qui connaissent ou subissent l'impact des phytopathogènes.

Pour le Pr Pita Justin, Directeur exécutif de Central And West African Virus Epidemiology For Food Security Wave a souhaité de faire beaucoup de sensibilisation d'abord à l'endroit des politiciens (décideurs) , les paysans mais faut absolument un plan de riposte exécutable avec l'accord des décideurs politiques qui doivent prendre la menace au sérieux en écoutant les chercheurs pour endiguer cette menace.

Cet événement a été l'occasion de lancer les projets du "Wave Bridge" : Functional Rapid Responses to Plan Infections Diseases (Rapid) Prototype".



Le 08/03/24 à 17:17
modifié 08/03/24 à 17:31