Assainissement d’Abidjan : Les maires et le district pour un cadre permanent de dialogue

Après quelques heures d'échange, ministre-gouverneur et maires d'Abidjan se sont accordés sur l'essentiel. (Ph: Julien Monsan)
Après quelques heures d'échange, ministre-gouverneur et maires d'Abidjan se sont accordés sur l'essentiel. (Ph: Julien Monsan)
Après quelques heures d'échange, ministre-gouverneur et maires d'Abidjan se sont accordés sur l'essentiel. (Ph: Julien Monsan)

Assainissement d’Abidjan : Les maires et le district pour un cadre permanent de dialogue

Le 28/02/24 à 21:26
modifié 28/02/24 à 21:26
« Nous nous sommes parlé, nous nous sommes compris », semblaient dire les maires des 13 communes d’Abidjan et le ministre-gouverneur, Cissé Bacongo. Qui, à la suite d’une séance de travail au siège du district au Plateau, affichaient des mines décontractées.

S’inscrivant dans l’actualité avec la destruction de certains quartiers à risque de la capitale économique, la faitière des maires, l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci) et le district d’Abidjan ont émis l’idée de se rencontrer pour échanger sur la question.

Et après cette rencontre, les deux parties ont convenu de se retrouver désormais dans un cadre permanent de dialogue. Afin de lever en amont, toutes les questions qui pourraient constituer des points d’achoppement dans la collaboration entre elles.

À cet effet, des réunions tournantes sont prévues dans les différentes communes. Pour apporter des solutions concertées aux problèmes spécifiques de chaque mairie.

Rappelant sa mission qui consiste à lutter contre le désordre urbain et l’insalubrité en plus de l’assainissement du district, le ministre-gouverneur précise qu’il ne doit pas exister de conflit de compétence avec les maires. Dans la mesure où chaque entité a des prérogatives bien définies.

C’est pour cela que Cissé Bacongo a salué l’initiative du cadre permanent de dialogue. « Chaque fois qu’il y aura des velléités de crispation, nous trouverons des solutions », promet-il. Avant de mettre le pied dans le plat concernant l’affaire des zones à risque.

Selon le ministre-gouverneur, c’est l’émotion suscitée par la publication de la liste des 176 sites à risque, dont 77 en situation critique, qui a fait penser que le district s’inscrivait dans une opération de démolition systématique. Il n’en est rien, rassure Cissé Bacongo. Selon qui, cette opération concerne des problèmes précis à régler dans certaines zones, afin d'éviter des inondations avec son corollaire de perte en vie humaine.

Mieux, certains sites sur cette liste ne sont plus réellement concernés. C’est le cas du village communal d’Anono, dont la question des difficultés de drainage des eaux pluviales a été réglée.

« Les déguerpissements à Boribana et à Banco 1 sont l’exception qui confirme la règle. Car la règle est qu’on trouve des solutions aux problèmes qui se posent dans les quartiers et en concertation avec les maires ».

Donnant la preuve de leur convergence de vue sur l’amélioration des conditions de vie des populations, le maire François-Albert Amichia, président honoraire de l’Uvicoci, a salué la suite positive donnée à la création du cadre permanent de dialogue. Qui pour lui, est un signe fort du dialogue qui caractérise la Côte d’Ivoire. La première réunion de ce cadre de concertation aura lieu, le mardi 5 mars, à la mairie de Treichville.


Le 28/02/24 à 21:26
modifié 28/02/24 à 21:26