Agroforesterie: La Côte d’Ivoire s’engage dans la restauration des paysages cacao-forêt

Les participants à la cérémonie de lancement du projet Scolur proviennent de diverses institutions nationales et internationales. (Ph: Dr)
Les participants à la cérémonie de lancement du projet Scolur proviennent de diverses institutions nationales et internationales. (Ph: Dr)
Les participants à la cérémonie de lancement du projet Scolur proviennent de diverses institutions nationales et internationales. (Ph: Dr)

Agroforesterie: La Côte d’Ivoire s’engage dans la restauration des paysages cacao-forêt

Le 22/02/24 à 19:42
modifié 22/02/24 à 19:42
La Côte d’Ivoire est résolument engagée dans la lutte contre la déforestation dans la cacaoculture. Le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, en partenariat avec le Centre International de recherche en Agroforesterie (Icraf), a procédé le jeudi 22 février, au Plateau, au lancement d’un projet, dénommé "Mise à échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de Cacao en Côte d’Ivoire (Scolur)".

Lancé en 2022 par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), il est financé à hauteur de 3,2 milliards Fcfa par le Fonds pour l’environnement mondial (Fem).

Il sera mis en œuvre sur le terrain par Icraf, en collaboration avec le Conseil du café et du cacao, l'Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (Anader) et la Société de développement des forêts (Sodefor).

Le projet Scolur vise à promouvoir d’ici à 2025, les chaînes de valeur du cacao sans déforestation et à restaurer les forêts dans les paysages à cacao en Côte d'Ivoire, en accompagnant 208300 bénéficiaires directs dans les régions du Cavally, du Guemon, de La Mé et de l’Indénié-Djuablin.

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Production vivrière a été représenté à l’occasion par son chef de cabinet, Dr. Kouadio Adaman. Il a souligné que le lancement officiel du projet Scolur répond à un besoin exprimé son département depuis depuis 6 ans. Ce projet, dira-t-il, se distingue des autres par l’approche paysage qui permet d’adresser simultanément les sujets socio-économiques d’un environnement donné. Il a en outre, invité toutes les parties prenantes à travailler en équipe pour atteindre les objectifs fixés », a-t-il insisté.

Dans le même sens, le représentant de la Fao en Côte d’Ivoire, Mahama Zoungrana a indiqué que la convention de partenariat relative au Scolur-Côte d’Ivoire, a été signée le 11 mai 2022 à Abidjan, entre le Gouvernement et la Fao, en marge de la 15ème Conférence des parties (COP) sur la lutte contre la désertification.

Selon lui, 4 résultats essentiels sont attendu de ce projet. A savoir des paysages à dominance de cacao gérés durablement avec une restauration accrue des forêts pour l'agriculture et les services environnementaux sur 514,899 ha ; l’amélioration de l’efficacité et de la durabilité des chaines de valeur du cacao sur 20,000 ha en agroforesterie ; l’augmentation de la superficie du paysage forestier cacaoyer sous conservation et la restauration sur 5,000 ha de forêts ; la diffusion des connaissances et des innovations à de multiples échelles sous-nationales, nationales et internationales, en même temps que la mise en œuvre du projet est suivie et évaluée.

Le Directeur pays de Cifor-Icraf-Côte d’Ivoire, était représenté par le coordonnateur du projet Scolur, Kouakou Thomas. Il a souligné qu’une attention particulière sera accordée à l'inclusion des producteurs de cacao et à la promotion des pratiques agroforestières durables.

« En cohérence avec l'engagement du gouvernement ivoirien à recouvrer 20% de son couvert forestier d'ici 2030, nous croyons fermement que ce projet contribuera pleinement à l’atteinte de cet objectif », a-t-il poursuivi.


Le 22/02/24 à 19:42
modifié 22/02/24 à 19:42